On connait Marc Simoncini comme le fondateur du site de rencontres Meetic. Mais notre baron a bien d’autres cartes dans sa manche. Habité par la fibre entrepreneuriale, il développe d’autres activités en parallèle. Il est ainsi actionnaire su site de poker en ligne Winamax, aux côtés de Patrick Bruel, il est également à l’origine du lancement de l’Ecole européenne des métiers de l’Internet, avec Jacques-Antoine Granjon (Vente Privée) et Xavier Niel (Iliad-Free). Enfin, il a pris, via son fonds Jaina Capital, le contrôle de Lentillesmoinscher.com pour 7,5 millions d’euros. (Lire l'article : Marc Simoncini se lance dans l'optique low cost)

Longtemps considéré comme un enfant prodige d’internet, Marc Simoncini, en lançant son site d’opticien en ligne dérange. Il faut dire que la France a mis longtemps a accepté ce nouveau canal de distribution qui risque d’exacerber la concurrence entre franchisés et vendeurs en ligne. Les choses ont commencé à bouger en septembre 2008 lorsque la Commission européennes reprochait à la France de ne pas respecter le libre établissement des professionnels de santé. Enfin, le projet de loi Lefebvre a lancé la machine en ajoutant un paragraphe dédié à la vente de lunettes sur internet.

4 conditions à la vente de lunettes sur le net
Tout d’abord, le client doit être en mesure de fournir une ordonnance. Deuxième condition, la présence d’un professionnel de l’optique est requise. Les mesure doivent être effectuées grâce à un appareillage certifié et enfin le droit de rétractation est obligatoire.

Marc Simoncini, afin de rassurer le consommateur, insiste sur le respect de ces quatre impératifs. L’internaute doit envoyer par mail, fax ou courrier sa prescription à Sensee.com. Les opticiens travaillant pour Sensee.com sont diplômés et le site est agrée par la Sécurité Sociale. Le patient peut mesurer l’écart entre ses pupilles grâce à un logiciel fonctionnant avec webcam et également réaliser des essayages virtuels basés sur la solution Fitting Box. La livraison est gratuite et l’internaute dispose d’un délai de trente jours pour la renvoyer si elle ne convient pas.

A l’heure où « 70% des Français jugent que les lunettes sont trop chères », l’objectif de l’homme d’affaires est clair : diviser le prix des lunettes par deux. « Nous pensons que, d’ici à cinq ans, 5% du marché des lunettes pourraient basculer sur Internet », avance Marc Simoncini. Soit un marché annuel d’au moins 275 millions d’euros.

Et Marc Simoncini n’est pas le seul à avoir flairé le bon plan. Cdiscount ambitionne d’ouvrir le 1er juin 2012 un site marchand dédié à la vente de lentilles de contact.

Pauline Raud