L'épisode de la vente du Parisien et de sa déclinaison nationale, Aujourd'hui en France, a donc pris fin vendredi dernier après sept mois de suspens. Les offres de Vincent Bolloré et du fonds Fondations Capital associé au belge Rossel, qui contrôle déjà La Voix du Nord, n'ont pas suffit à séduire Marie-Odile Amaury. La présidente espérait au début retirer 200 millions d'euros de cette vente, puis avait revu à la baisse ses ambitions autour de 150 millions d'euros.

Outre les montants des offres jugés insuffisants, l'arrivée il y a deux mois, du nouveau directeur général Philippe Carli a du peser dans la balance. L'ancien dirigeant de la branche française de Siemens semble bien décidé à réaffirmer la position de leader du groupe. Et cette stratégie passe par le maintien du Parisien au sein du groupe. Rappelons qu'Amaury détient également l'Equipe, France Football et organise, via A.S.O (Amaury Sports Organisation) le Paris Dakar et le Tour de France.

Au sein du communiqué de presse, l'idée de travailler en équipe à "l'élaboration d'un projet d'entreprise ambitieux et d'engager les réformes nécessaires pour conforter la position du Parisien comme un référent pluri-média en France" est mentionnée. En même temps, lorsqu'on sait que Le Parisien réalise le plus gros tirage de la presse quotidienne généraliste en France, le jeu parait en valoir la chandelle.

Pauline Raud