New York (awp/afp) - Le transporteur américain UPS, qui livre lettres et colis, et la puissante organisation syndicale des Teamsters ont annoncé mardi un accord à l'issue de négociations salariales tendues, ce qui écarte le risque de grève.

Ils avaient jusqu'au 31 juillet pour s'entendre sur la prochaine convention collective, qui concerne les 340.000 membres du syndicat. Cet accord doit être soumis au vote des employés entre les 3 et 22 août.

Une grève menaçait d'avoir des conséquences désastreuses pour l'économie américaine.

Selon le cabinet Pitney Bowes, UPS a assuré 24% des volumes transportés aux Etats-Unis en 2021, ce qui en fait le premier opérateur privé de livraison de colis, devant Amazon Logistics (22%).

La nouvelle convention collective porte sur la période allant de 2023 à 2028.

Elle permet de "continuer à rémunérer les salariés à temps plein et à temps partiel avec un salaire et des avantages en nature parmi les meilleurs de l'industrie, tout en conservant de la flexibilité dont nous avons besoin pour rester compétitifs", a réagi la directrice générale, Carol Tomé, citée dans un communiqué.

Le syndicat, lui, a qualifié l'accord d'"historique", dans un communiqué séparé.

"UPS a mis 30 milliards de dollars de plus sur la table à la suite des négociations", a commenté le président des Teamsters, Sean O'Brien, affirmant que le texte final ne contenait "aucune concession" de la part du syndicat. "Nous avons changé la donne."

Après avoir entamé les discussions en avril, les deux parties les avaient suspendues début juillet, s'accusant mutuellement d'avoir quitté la table des négociations et faisant monter la pression de plusieurs crans.

Le principal point d'achoppement concernait les augmentations de salaire, en particulier pour les employés à temps partiel.

L'accord annoncé mardi prévoit une revalorisation totale du salaire horaire de 7,50 dollars sur la durée de la convention, dont 2,75 dollars dès cette année.

Le salaire minimum a été fixé à 21 dollars de l'heure pour les employés à temps partiel, selon un document publié par les Teamsters.

Plus encore que d'ordinaire, l'accord constitue un temps fort pour les Teamsters, dont la légitimité sort renforcée des négociations alors que de nombreuses organisations syndicales ad hoc se sont créées de façon spontanée ces dernières années, notamment chez Amazon et Starbucks.

afp/rp