Paris (awp/afp) - Le groupe Bel (Babybel, Vache qui rit, Boursin, Materne) a amélioré ses ventes et ses marges en 2023, porté par son activité à l'international et sa stratégie de diversification, ainsi que par des hausses de prix dans un contexte d'inflation.

Son chiffre d'affaires annuel a totalisé 3,64 milliards d'euros, en progression de 1,4% sur un an en données publiées et de 5,8% en organique. Le résultat opérationnel courant de l'entreprise a atteint 251 millions d'euros, contre 187 millions un an plus tôt, selon le communiqué jeudi.

La directrice générale de Bel Cécile Béliot a mis en avant dans un entretien à l'AFP "des résultats solides" et "une croissance saine dans un contexte très chahuté". "Nous avons très significativement restauré les marges, ce qui montre la résilience de notre modèle et nous avons atteint des niveaux de productivité record pour compenser l'inflation, aussi compensée par des hausses de prix raisonnées", a-t-elle souligné.

Le résultat net du groupe s'affiche en repli de 27%, à 69 millions d'euros, une baisse que Bel explique par un changement de périmètre fiscal dû au retrait de sa cotation en Bourse, avec une consolidation fiscale qui se fait désormais au niveau de son actionnaire majoritaire Unibel.

"C'est purement technique et lié à des effets de fiscalité, a affirmé Mme Béliot.

Par segment d'activité, les produits fromagers - Vache qui rit, Boursin, Kiri, Babybel - ont vu leurs ventes se replier de 2,37% l'an dernier, à 2,59 milliards d'euros, tandis que celles des "snacks fruitiers", comme les compotes, et des produits végétaux (marque Nurishh) bondissent de 12%.

"Notre portefeuille est diversifié. On accélère sur le fruit et les alternatives végétales, qui représentent aujourd'hui 25% du chiffre d'affaires. Notre projection pour 2030-2035 est de réaliser la moitié du chiffre d'affaires sur du non-laitier. Nous ne sommes pas un fromager, nous sommes des vendeurs de snakings sains", résume la directrice générale.

Bel réalise 80% de ses ventes à l'international: "l'Amérique du Nord et l'Asie représentaient 25% du chiffre d'affaires en 2018; aujourd'hui c'est un tiers et dans cinq ans ce sera la moitié. Les États-Unis sont devenus le premier pays du groupe, et la Chine reste ultra-prioritaire. Plus vous avez des géographies diverses, plus cela vous aide à passer chaque année à travers les crises potentielles", ajoute-t-elle.

Le groupe emploie environ 10.800 salariés et ses produits sont distribués dans près de 120 pays.

afp/rp