Le cimentier français est au cœur de l’actualité. Après la fronde des actionnaires minoritaires, CIMENTS FRANÇAIS et ITALCIMENTI sont désormais confrontés à des obligataires américains, porteurs de titres de créances émis par le cimentier français en 2002 et 2006. L’approbation définitive du projet de fusion entre les deux groupes, préalablement approuvé le 16 février dernier, est repoussée en raison d'un désaccord avec certains créanciers sur les termes du projet. Les conseils d’administration des deux groupes se prononceront au plus tard le 26 juin en fonction de l’avancée des discussions. Soit un accord est trouvé et la fusion sera entérinée. Soit chacun campe sur ses positions et la fusion est abandonnée. La semaine s’annonce intense.

Techniquement, la tendance de fond est orientée à la baisse et coiffée par la moyenne mobile à 50 semaines qui contre toute velléité haussière depuis 2007. Certes, le tableau est moins sombre qu’en 2008 (en l’espace d’un an, le titre a balayé quatre années de croissance en revenant non loin de son point de départ de 2003) : depuis le début de l’année, la valeur a progressé dans le sillage des marchés, a reconquis sa moyenne à 20 semaines et atteint un seuil clé à 74 EUR, niveau de convergence de sa moyenne à 50 semaines et d’un premier retracement de la baisse de 2007/2008. Il y a effectivement du mieux, mais pas de quoi inverser la tendance. Seul un franchissement de sa zone de résistance permettrait un regain d’optimisme.

En données quotidiennes, le croisement à la baisse des moyennes mobiles au niveau des 69 EUR renforce la résistance rencontrée à ce niveau. On observe également une forte volatilité intraday, justifiée par une actualité à rebondissements. Pour l’heure, le scénario est suspendu aux annonces et à l’avancée des négociations. Ce qui se traduit sur les cours par un range 61,45-69 EUR.
Le dossier est donc très spéculatif. Les plus audacieux peuvent se positionner sur le support … en connaissance de cause et avec un stop serré.