Sécurisation des besoins de financement
QUESTION DE FINANCEMENT

Avec l’émission d’obligations dont les détails sont donnés ci-dessous, le groupe sécurise son financement à court terme. Nous allons intégrer ce nouveau financement dans notre modèle. En fonction d’un certain nombre d’hypothèses (conversion partielle ou totale, intérêts payés, remboursements en cash etc…) notre objectif de cours baissera vraisemblablement, même si le potentiel restera en tout état de cause significatif.


ACTUALITÉ

Le groupe a annoncé aujourd’hui l’émission de 70 obligations amortissables convertibles en actions nouvelles d’une valeur nominale de €100.000, pour un montant de €7m, avec suppression du droit préférentiel de souscription.


ANALYSE

L’investissement initial ou Première Tranche de 7 M€ pourra être complété par une Seconde Tranche d’un montant maximum de €5m à l’initiative de Crossject et sous réserve du respect de certaines conditions. En particulier, Crossject doit avoir reçu l’autorisation de la FDA de livrer les premières unités de ZEPIZURE au Strategic National Stockpile dans le cadre du contrat entre Crossject et la BARDA.

Pour la première tranche, les obligations convertibles peuvent être converties en nouvelles actions ordinaires à un ratio initial de 19 420,5 actions par obligation convertible, soit un prix de conversion de 5,5 € par action ordinaire.

Le nombre de nouvelles actions pouvant être émises en vertu des obligations convertibles (1ère tranche) est compris entre 1.359.434 et 7.816.6665. Les obligations convertibles portent un intérêt annuel de 7%. Au total, la dilution maximale pourrait être d’environ 18% (première tranche) ou 27% (tranche 1+2) en fonction d’un certain nombre d’hypothèses sur l’amortissement des obligations (voir ci-dessous).

Cette décision garantit le financement du groupe, au moins en partie, pour l’exercice 2024 et constitue donc une bonne nouvelle. Les intérêts payés semblent également acceptables à ce stade du développement du groupe. Cela dit, le marché a plutôt considéré la dilution avec une en baisse d’environ 15 % hier. Il est également important de garder à l’esprit que cette émission vient s’ajouter au financement actuel de BARDA (pour US$6,7m facturés sur 2023 sur un budget global maximum de €32m), pour le développement de Zeneo Midazolam.

Du côté négatif, la dilution potentielle a évidemment joué un rôle dans la chute du cours de l’action, tout comme le regret des investisseurs que le groupe n’ait pas, ou ne puisse pas, avoir recours à une dette bancaire classique. Pour chaque tranche, le plan d’amortissement des obligations convertibles est prévu à raison de 17 paiements égaux tous les 2 mois, à partir du 4ème mois suivant la date d’émission, payables selon les options de la société : en espèces pour un montant égal à 102% du montant dû ou en nouvelles actions ordinaires émises, dont la valeur est égale à 85% de la valeur de marché des actions dans une période de temps donnée : en bref, la dilution peut commencer à avoir lieu à partir du mois de juin de cette année.

Enfin, un autre problème est le recours à ce type d’obligations que les investisseurs ont tendance à craindre, avec un certain nombre d’exemples où les prix des actions sont restés sous pression pendant une longue période.


IMPACT

Nous allons intégrer ce nouveau financement dans notre modèle. En fonction d’un certain nombre d’hypothèses (conversion totale ou partielle, intérêts payés, remboursements en espèces, etc…), notre objectif de cours est susceptible de baisser, même si le potentiel restera en tout état de cause significative.