Engie (-8,34% à 13,08 euros) et TotalEnergies (-3,13% à 44,17 euros) sont sous pression à la Bourse de Paris après les déclaration de Bruno Le Maire, le ministre français de l'Economie, concernant leur présence en Russie. Le ministre a estimé sur Franceinfo qu'il y avait "désormais un problème de principe à travailler avec toute personnalité politique ou économique proche du pouvoir russe". Il a dit vouloir discuter du sujet avec le président de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, et la directrice générale d'Engie, Catherine McGregor.

Les deux groupe se retrouvent acculés en bourses malgré la hausse des prix des matières premières, alors que les concurrents BP et Shell ont annoncé des mesures pour cesser leurs activités en Russie. BP a notamment annoncé ce weekend sa sortie du capital du géant pétrolier russe Rosneft, dans lequel il déteint 19,75%, quitte à passer une charge de 25 milliards de dollars.

De son côté, Shell va définitivement quitter le site de production de GNL de Sakhalin 2, détenu à hauteur de 27,5%. Son partenaire local, Gazprom, détient lui 50% du site. La major anglo-néerlandaise, dont les actifs russes se montaient à 3 milliards de dollars à fin 2021, a également annoncé son désengagement du projet de gazoduc Nord Stream 2.

TotalEnergies n'a en revanche pas annoncé de retrait de Russie, mais s'est contenté d'annoncer la fin du développement de nouveaux projets dans le pays. Présent en Russie depuis 1991, le français emploie notamment plus de 200 personnes en Russie, et détient une participation de 19,4% dans la société Novatek, spécialisée dans le GNL, ainsi qu'une de 20% dans le champ de pétrole onshore de Kharyaga.

"TotalEnergies approuve l'étendue et la force des sanctions mises en place par l'Europe et les mettra en oeuvre quelles que soient les conséquences (en cours d'évaluation) sur la gestion de ses actifs en Russie", a déclaré le groupe dans un communiqué. Il a également condamné l'agression militaire russe et exprimé sa solidarité envers le peuple Ukrainien.

Engie n'a pour sa part fait aucune annonce à l'heure où nous écrivons ces lignes. L'énergéticien est lié à la Russie via le projet de gazoduc NordStream 2.

Valeurs citées dans l'article : ENGIE, TotalEnergies SE