Engie progresse de 0,4% à 12,45 euros, surperformant légèrement le CAC 40. La cession de sa filiale de services multitechniques Equans se précise. Bouygues, Eiffage et le fonds américain Bain remettent aujourd'hui leurs offres de reprise. Selon Les Echos, toutes les propositions dépasseraient les six milliards d'euros. L'énergéticien français désignera le repreneur dans les prochains jours, une fois obtenu le feu vert de l'Etat actionnaire. Le prix ne sera pas le seul critère de choix, croit savoir le quotidien.

Engie a annoncé qu'il tiendrait compte du projet industriel du repreneur, de sa capacité à mener à bien financièrement l'acquisition et de son projet social. Les syndicats ont refusé de se positionner pour afficher leur préférence à l'un des trois candidats.

L'acquisition, de par sa taille, aurait un impact important sur le profil des deux groupes de BTP français observe le journal. "Pour Bouygues , les services à l'énergie deviendraient le premier des métiers, devant Colas. Pour Eiffage (72.500 salariés, contre 74.000 pour Equans), le projet serait encore plus transformateur, augmentant son chiffre d'affaires d'environ 75 %", selon Les Echos.

Face aux deux fleurons industriels français, Bain semble partir avec un désavantage. Le fonds américain, qui n'a pas de siège en France, entend en effet introduire Equans en Bourse dans les cinq ans. Pas de quoi rassurer sur la mise en place d'une stratégie de long terme, notamment en termes d'emplois.

Pour augmenter ses chances, le fonds américain s'est associé avec la société d'investissement française Fimalac.

Le groupe de Marc Ladreit de Lacharrière est prêt à prendre 20 % du capital d'Equans et à demeurer l'actionnaire de référence après la mise en Bourse. " Nous ne céderons pas notre participation. Au contraire, nous pourrions alors l'augmenter, à 30 % du capital ", a déclaré l'homme d'affaires français dans " Le Journal du dimanche ".

Bain a aussi proposé à Engie de conserver 20 % du capital pendant une période de transition et se dit prêt à accueillir la banque publique bpifrance " à hauteur de 5 à 10 % ". Cela suffira-t-il à rassurer les parties prenantes ? Verdict très bientôt.

Enfin, Deutsche Bank a relevé son objectif de cours sur Engie de 13 à 13,5 euros tout en réitérant sa recommandation Conserver. Le broker estime que le groupe pourrait relever ses prévisions annuelles à l'occasion de la publication de ses résultats neuf mois en raison de l'accélération de l'inflation.

Valeurs citées dans l'article : ENGIE, Eiffage S.A., Bouygues