PARIS (Reuters) - Engie a déclaré mercredi être exposé à un risque de crédit d'un montant maximal de 987 millions d'euros en cas de dépôt de bilan de la société chargée du projet de gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l'Allemagne.

Cette dernière a renoncé à certifier Nord Stream 2, empêchant ainsi sa mise en service, en raison des initiatives russes contre l'Ukraine. Ce gazoduc est en outre la cible de sanctions américaines.

Le groupe énergétique français, qui "condamne l'invasion de l'Ukraine" par la Russie, se dit mercredi "solidaire" des sanctions prises par l'Union européenne.

Il assure qu'il se "conformerait en tout point" à d'éventuelles sanctions qui auraient un impact sur la poursuite des approvisionnements européens en gaz russe.

"Dans ces circonstances exceptionnelles, les autorités de régulation et gouvernements seraient amenés à prendre des mesures face aux très fortes tensions à prévoir sur l'approvisionnement à l'horizon 2022/23 et le groupe travaillerait étroitement avec les autorités", prévient-il.

Engie souligne que, face à cette crise, il "utilise toutes les opportunités possibles pour continuer à sécuriser son approvisionnement". Il précise que ses contrats avec le groupe gazier russe Gazprom représentaient en 2021 20% de ses ventes et consommations mondiales de gaz.

Il avait déjà indiqué mardi avoir récemment augmenté ses achats de gaz d'origine norvégienne et de gaz naturel liquéfié (GNL).

(Rédigé par Bertrand Boucey, édité par Matthieu Protard)