FRANCFORT (dpa-AFX) - Le courtier en ligne Flatexdegiro devient un peu plus optimiste après un fort début d'année. L'augmentation du chiffre d'affaires et du bénéfice devrait se situer en 2024 plutôt dans la partie supérieure de la fourchette des prévisions, a fait savoir l'entreprise cotée au SDax jeudi après la clôture du négoce Xetra à Francfort. Le marché boursier a bien accueilli cette annonce. Le successeur du directeur général sortant Frank Niehage n'a pas encore été trouvé.

Vendredi matin, le cours de l'action a grimpé en flèche en tête du SDax jusqu'à 11,70 euros, un plus haut depuis juin 2022. En dernier lieu, le titre était coté à 11,53 euros, soit près d'un cinquième de plus. Pour 2024, le cours affiche à nouveau une petite hausse. Le record de près de 30 euros atteint pendant la pandémie de Corona reste toutefois lointain. À l'époque, Flatex avait profité d'un boom commercial. À partir du milieu de l'année 2021, l'entreprise a de nouveau connu une forte baisse, jusqu'à moins de 5,60 euros en décembre 2022.

Selon les objectifs publiés au début de l'année, le chiffre d'affaires doit augmenter de 5 à 15 pour cent et le bénéfice de 25 à 50 pour cent. L'entreprise vise désormais plutôt le haut de l'échelle. A titre de comparaison, en 2023, le chiffre d'affaires avait atteint 390,7 millions d'euros et le bénéfice 71,9 millions d'euros.

Au premier trimestre, le bénéfice a augmenté d'un quart pour atteindre 123 millions d'euros. Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (Ebitda) a augmenté de 177 pour cent pour atteindre près de 54 millions d'euros. Au final, Flatexdegiro a gagné 30 millions d'euros, soit 340 pour cent de plus qu'il y a un an. Le chiffre d'affaires et le résultat opérationnel ont été meilleurs que prévu par les experts.

Une réduction d'un tiers des dépenses de marketing à 11,5 millions d'euros y a également contribué. En outre, les revenus d'intérêts ont augmenté de près de deux tiers à 43,8 millions d'euros suite à la hausse des taux directeurs de la Banque centrale européenne.

En ce qui concerne les prévisions annuelles, les conséquences d'éventuelles baisses des taux directeurs dans le courant de l'année sont déjà prises en compte, a expliqué la direction de l'entreprise lors d'une conférence téléphonique qui a déjà eu lieu sans Niehage. Il faut également tenir compte du fait que l'activité commerciale des clients a diminué dans le sillage de la hausse des taux d'intérêt. Des effets contraires ont alors pu se produire.

Entre-temps, la recherche d'un nouveau chef est en cours. Il n'existe toutefois pas de calendrier concret. En début de semaine, il a été annoncé que le directeur du groupe Niehage quitterait ses fonctions le 30 avril - environ un mois après que le grand actionnaire Bernd Fortsch ait publiquement réglé ses comptes avec le travail du directeur.

Flatexdegiro a justifié son départ lundi par des "divergences de vues sur le développement stratégique" et le bien-être de l'entreprise. Pour l'instant, deux collègues du conseil d'administration doivent diriger la société.

Dans l'interview, M. Fortsch avait critiqué le manque d'innovations chez Flatexdegiro, de compréhension du marché et de "produits super attractifs pour les clients". Ainsi, les structures de frais de Flatex, autrefois simples, seraient désormais aussi opaques que celles de ses concurrents. L'entreprise aurait manqué le boom des cryptomonnaies comme le bitcoin. Les concurrents Swissquote et Trade Republic valent environ quatre fois plus que Flatex sur le marché boursierdegiro./mis/zb/nas/jha/