PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse lundi et les Bourses européennes progressent à mi-séance dans un contexte de reflux, prudent, des principales incertitudes qui ont échaudé les marchés ces derniers jours avant la réunion des banquiers centraux en fin de semaine à Jackson Hole aux Etats-Unis. Les contrats à terme sur les principaux indices américains signalent une ouverture en hausse de 0,3% à 0,4% après avoir cédé entre 0,6% et 1,1% sur l'ensemble de la semaine passée. À Paris, le CAC 40 gagne 0,93% à 6.687,56 à 11h15 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,25% et à Londres, le FTSE avance de 0,49%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,49%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,64% et le Stoxx 600 de 0,47%.

Alors que la semaine dernière a été marquée par le net recul des marchés actions face aux inquiétudes sur l'évolution de la pandémie de COVID-19, le ralentissement de la croissance mondiale et la diminution des mesures de soutien monétaire de la Réserve fédérale, la réunion de Jackson Hole, le rendez-vous de la fin de l'été pour les banquiers centraux, domine l'agenda des jours à venir.

Si Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, ne sera pas présente, son homologue de la Fed, Jerome Powell, doit y prononcer un discours et son intervention concentrera l'attention des acteurs du marchés, avides d'en savoir plus sur l'éventuel ralentissement des achats d'actifs de l'institution.

"L'une des questions essentielles est de savoir quand commencera le 'tapering'. Je pense qu'il n'est pas certain que Jerome Powell fasse le moindre commentaire à ce sujet cette semaine - il pourrait attendre septembre, voire novembre, pour faire une annonce majeure à ce sujet", a déclaré Marco Willner, responsable de la stratégie d'investissement chez NNIP.

Le président de la Fed de Dallas, Rob Kaplan, a déclaré vendredi qu'il pourrait reconsidérer sa position en faveur d'une réduction prochaine du soutien à l'économie si le variant Delta pesait sur la croissance.

En attendant l'intervention de Powell vendredi, les investisseurs ont pris connaissance de la croissance solide de l'activité du secteur privé de la zone euro en août malgré un léger ralentissement par rapport au plus haut de près de 20 ans enregistré le mois précédent.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

VALEURS EN EUROPE

Le rebond général des actions favorise en premier lieu les valeurs cycliques, comme celui de l'énergie (+1,46%) et des transports et loisirs (+0,95%).

L'indice Stoxx de la distribution progresse de 1,45%, soutenu par Sainsbury's qui bondit de 14,4% après un article de presse selon lequel la deuxième chaîne de supermarchés du Royaume-Uni suscite l'intérêt de plusieurs de fonds de capital-investissement.

A Paris, LVMH (+3,32%) et Kering (+3,30%) comptent parmi les plus fortes progressions du CAC 40 après avoir lourdement pâti de l'aversion pour le risque la semaine dernière.

Valneva prend 5,55% après avoir lancé la procédure de demande d'autorisation de son candidat vaccin anti-COVID-19 auprès de l'agence de santé britannique. BioNTech avance de 6,25% à la faveur d'information de presse sur la validation définitive par la FDA de son vaccin développé avec Pfizer.

A la baisse, la Française des jeux recule de 1,70% après l'abaissement de conseil de Goldman Sachs à "vendre".

CHANGES

Le dollar cède 0,27% face à un panier de devises de référence après avoir atteint un pic de plus de neuf mois vendredi en raison des inquiétudes sur les perspectives de croissance mondiale.

L'euro remonte à 1,1725 dollar, s'éloignant du creux à 1,1662 touché la semaine dernière.

Du côté des cryptomonnaies, le bitcoin (+1,88%) a franchi le seuil des 50.000 dollars pour la première fois depuis la mi-mai.

TAUX Le regain d'intérêt pour les actions favorise la remontée des rendements obligataires: le dix ans américain reprend près de deux points de base à 1,2734% et son équivalent allemand revient à -0,47% contre -0,495% vendredi en clôture.

PÉTROLE

Les cours du pétrole grimpent après une série de sept séances de baisse, soutenus par la dépréciation du dollar en dépit des inquiétudes persistantes autour du variant Delta du coronavirus.

Le baril de Brent gagne 3,07% à 67,18 dollars et le brut léger américain 2,98% à 63,99 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga