DÜSSELDORF (dpa-AFX) - Le groupe immobilier LEG, comme l'ensemble du secteur, continue de souffrir de la nette hausse des taux d'intérêt. L'entreprise veut donc réduire ses dettes en vendant des biens immobiliers. L'environnement reste toutefois difficile. L'entreprise a donc dévalué son portefeuille. Au final, l'entreprise a donc enregistré une perte de plusieurs milliards en 2023. En revanche, les affaires courantes se sont améliorées grâce à une forte demande de logements. Pour 2023, le conseil d'administration veut en outre verser un dividende étonnamment élevé. L'entreprise a confirmé ses objectifs pour l'année en cours. L'action a progressé de plus de trois pour cent dans la matinée.

"Pour le nouvel exercice 2024, nous comptons sur une nouvelle croissance des revenus et sur une activité de transaction croissante sur les marchés immobiliers", a déclaré le président de l'entreprise Lars von Lackum. L'année dernière, l'entreprise a toutefois progressé beaucoup plus lentement qu'elle ne l'espérait en ce qui concerne les ventes de logements prévues. Plus de 1300 appartements ainsi que plusieurs unités commerciales ont été vendus en moyenne à leur valeur comptable. La LEG veut vendre au total plus de 5000 logements.

Dans les affaires courantes, les choses se sont nettement mieux passées en 2023 en raison d'une demande de logements. Les loyers nets ont augmenté de 4,4 pour cent jusqu'à fin décembre pour atteindre environ 834 millions d'euros, a annoncé le groupe MDax lundi à Düsseldorf. Les revenus locatifs sur une surface comparable ont augmenté de quatre pour cent pour atteindre 6,58 euros par mètre carré.

Le résultat d'exploitation, mesuré par l'AFFO (flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles, corrigé des investissements activés), a augmenté de deux tiers par rapport à l'année précédente, pour atteindre 181 millions d'euros. Le conseil d'administration de la LEG souhaite distribuer la totalité de cette somme aux actionnaires. Il en résulte un dividende de 2,45 euros par action pour 2023. Celui-ci sera versé en espèces ou en actions. L'année précédente, l'entreprise avait supprimé le dividende.

Le groupe immobilier a réalisé un développement commercial solide dans un environnement difficile, a résumé l'analyste Andre Remke de la Baader Bank. La reprise du versement d'un dividende est une bonne surprise, a-t-il ajouté. L'analyste Neil Green de la banque américaine JPMorgan a qualifié de "robustes" les principaux chiffres clés du groupe immobilier. Ainsi, le principal indicateur de résultat AFFO a dépassé ses attentes ainsi que celles de la moyenne des analystes, tandis que la croissance des revenus locatifs s'est située dans le haut de la fourchette des perspectives.

L'analyste Jonathan Kownator de la banque d'investissement américaine Goldman Sachs a écrit que l'on s'attendait de plus en plus à une formation de plancher pour les valeurs immobilières. Les investisseurs devraient toutefois continuer à se concentrer sur les projets de la direction visant à ramener le taux d'endettement dans la bonne fourchette.

Au final, une perte de 1,56 milliard d'euros a été enregistrée en 2023 en raison de la dévaluation du portefeuille immobilier. Au cours de la même période de l'année précédente, LEG Immobilien avait encore enregistré un bénéfice de 237 millions d'euros. L'entreprise a dévalué son portefeuille immobilier de 11,9 %. Pour l'année en cours, LEG s'attend à une stabilisation du niveau d'évaluation.

Pour l'année en cours, le directoire vise - comme on le sait déjà - un résultat d'exploitation (AFFO) de 180 à 200 millions d'euros. Dans le pire des cas, le résultat opérationnel resterait donc quasiment au même niveau que l'année précédente. Toutefois, en 2024, la croissance des loyers devrait être légèrement inférieure à celle de l'année précédente. L'entreprise prévoit une augmentation de 3,2 à 3,4 %.

Contrairement à l'année dernière, aucune augmentation de loyer n'est prévue dans le parc locatif demandé, a expliqué von Lackum. Avec environ 32 000 unités demandées, soit près de 20 % de son parc, LEG fait partie des plus grands fournisseurs de logements sociaux en Allemagne.

Entre-temps, l'entreprise veut investir encore moins d'argent dans le parc immobilier. Dans ce domaine, la LEG prévoit de continuer à investir environ 32 euros par mètre carré, contre 35 euros l'année précédente./mne/lew/mis