Le groupe allemand a battu le consensus au troisième trimestre et a relevé son objectif de bénéfice brut d'exploitation pour 2010, en raison d'une baisse des coûts dans la division pharmacie. Il anticipe désormais un excédent brut d'exploitation en hausse de 58% cette année, contre une croissance de 55% auparavant. (en excluant le groupe américain de chimie Millipore acquis en juillet).
En revanche, Merck ne projette plus qu'une croissance du CA de 19% cette année, au lieu de 21% auparavant, car sa division cristaux liquides, leader dans le segment des écrans LCD, est confrontée à un fléchissement de la demande.

Côté stratégie, le groupe a annoncé la cession de Théramex, un laboratoire monégasque spécialisé dans la gynécologie et la santé des femmes, au fabricant de génériques israélien Teva. Aux termes de l'accord, Teva fera l'acquisition de l'ensemble des activités de Théramex, pour un montant de 265 millions d'euros.

Techniquement, la tendance de fond se caractérise par un bandeau entre 57,80 et 73,35 EUR dans lequel le titre est ancré depuis fin 2008. Le titre en tutoie la limite inférieure. Plusieurs fois testé au cours de l’année, ce seuil a prouvé sa pertinence et pourrait une fois de plus servir de base à un rebond.

C’est le scénario à privilégier au vu de la configuration quotidienne : des indicateurs survendus, une divergence haussière et une structure de retournement sur un regain de volume… tous les éléments techniques plaident en faveur d’un rebond sur 58 EUR. On pourra alors viser 62 et 65,5 EUR, soit un retracement de 50% de la dernière séquence de baisse.
Le titre a beaucoup souffert depuis que la commission de l'Agence européenne des médicaments (EMEA) a émis un avis négatif pour son traitement par voie orale de la sclérose en plaques, en septembre dernier. Cela n’entame pas la confiance du consensus qui vise une cible à 69,75 EUR. La zone de soutien actuelle offre un point d’entrée intéressant que l’on tente avec un stop sous 57 EUR.