Tokyo (awp/afp) - Le groupe sidérurgique japonais Nippon Steel a déclaré vendredi que son projet d'acquisition du sidérurgiste américain U.S. Steel, auquel le président Joe Biden est opposé, faisait l'objet d'un examen des autorités américaines de la concurrence.

Le projet d'acquisition, pour 14 milliards de dollars, de U.S. Steel, "est soumis à certaines approbations réglementaires, telles que celles concernant le contrôle des fusions et les investissements étrangers dans les pays concernés", a indiqué Nippon Steel, dans une brève déclaration transmise à l'AFP.

Alors que "le processus d'examen du contrôle des fusions aux Etats-Unis" suit son cours, Nippon Steel s'est refusé à tout commentaire sur le détail de cette procédure.

Nippon Steel répondait ainsi à une demande d'informations formulée par l'AFP après la parution mercredi d'un article du média Politico, selon lequel le ministère américain de la Justice avait ouvert une "enquête antitrust approfondie".

Ce projet d'acquisition est devenu un enjeu politique aux Etats-Unis à l'approche de l'élection présidentielle. Le président Joe Biden, candidat à sa réélection en novembre, s'est opposé publiquement à ce projet.

Lors de la visite d'Etat à Washington du Premier ministre japonais Fumio Kishida, mercredi, les deux responsables ont été interrogés par la presse sur ce sujet sensible. M. Biden s'est alors contenté de renouveler son soutien aux "travailleurs" américains, tandis que M. Kishida a dit espérer une issue "positive" pour les deux parties sur ce dossier.

Le groupe U.S. Steel est basé à Pittsburgh, en Pennsylvanie (nord-est des Etats-Unis), Etat qui pourrait être décisif lors du prochain scrutin présidentiel américain.

afp/rp