par Rodrigo Campos et Chuck Mikolajczak et Angela Moon

NEW YORK, 26 août (Reuters) - Wall Street a terminé en baisse lundi, réagissant aux déclarations du secrétaire d'Etat américain John Kerry qui estime que la communauté internationale doit s'unir pour demander des comptes sur le recours à l'arme chimique en Syrie. (voir )

La Bourse était orientée à la hausse dans des échanges peu fournis jusqu'aux propos tenus par Kerry en milieu d'après-midi, lesquels n'ont fait qu'entretenir la nervosité du marché face à la situation syrienne.

La Maison Blanche a dit de son côté qu'il était indéniable que des armes chimiques étaient employées en Syrie et qu'il était plus que probable que le gouvernement syrien en faisait l'usage.

Un peu auparavant, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel soulignait que Washington n'interviendrait que dans un cadre légal et en accord avec la communauté internationale.

"Une plus grande implication des Etats-Unis en Syrie pourrait être un problème pour le marché", estime Peter Cardillo (Rockwell Global Capital). "Le S&P-500 est bien parti pour tester le niveau de 1.635-1.640 et les nouvelles en provenance du Proche-Orient pourraient être le déclencheur d'un mouvement baissier qui irait jusqu'à son terme pour la Bourse".

L'indice Dow Jones a perdu 64,05 points (0,43%) à 14.946,46 points. Le S&P-500 abandonne 6,72 points (0,40%) à 1.656,78. L'indice Nasdaq Composite cède 0,22 point (0,01%) à 3.657,57.

Wall Street avait auparavant tiré parti de la forte baisse des commandes de biens durables, celle-ci n'allant pas dans le sens d'un dénouement rapide de la politique d'assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale.

Les commandes de biens durables ont chuté de 7,3% en juillet aux Etats-Unis, leur plus fort recul depuis près d'un an, et les dépenses d'équipement des entreprises ont également baissé, laissant planer le doute sur la reprise économique en ce début de troisième trimestre. (voir )

Cette statistique et d'autres du mois de juillet laissent penser que la croissance économique du troisième trimestre n'aura sans doute pas accéléré autant que les économistes l'espéraient.

"Ces chiffres ont paru décevants durant la matinée mais ensuite nous en sommes revenus à ce type de situation étrange où de mauvaises nouvelles sont bonnes pour le marché si on les examine à l'aune du dénouement de la Fed", avait commenté Peter Jankovskis (OakBrook Investments) en séance.

Il observait toutefois que la banque centrale était focalisée sur les chiffres de l'emploi, qui sont bons, et qu'en conséquence une réduction de ses rachats d'actifs pourrait très bien intervenir bientôt.

Aux valeurs, Amgen a racheté le spécialiste des anticancéreux Onyx Pharmaceuticals pour 10,4 milliards de dollars, une opération qui vise à renforcer son portefeuille de produits alors que les ventes de ses principaux traitements de l'anémie déclinent.

L'action Amgen a gagné 7,7% à 113,75 dollars, tandis que l'action Onyx a progressé de 5,6% à 123,49 dollars. (Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Amgen, Inc., Onyx Pharmaceuticals, Inc.