Verbatim: "[Nos] prochaines augmentations de capital engendreront une dilution massive des actionnaires existants et pourraient conduire à une baisse significative du cours de bourse, la valeur de l'action après opérations pouvant être inférieure à €0.02."  

Difficile, face à cela, de comprendre l'actuelle cotation du titre au-dessus de €1. Du reste, on retiendra des résultats semestriels publiés dans la foulée que les gains issus de la croissance du chiffre d'affaires se retrouvent entièrement absorbés par la hausse des coûts du personnel. 

Le résultat consolidé dérape encore davantage avec l'explosion du coût de l'endettement — tendance qui bien entendu n'ira pas en s'améliorant vu l'évolution des taux. La perte comptable est sèche, et la génération de cash négative en dépit d'une suspension des investissements. 

Scandales de maltraitance mis à part, le groupe s'est endetté de manière déraisonnable au fil de la dernière décennie pour financer son programme de croissance. La rentabilité de ces investissements était en réalité plutôt bonne, mais ce recours excessif à l'effet de levier ne pouvait qu'être sanctionné un jour ou l'autre.

Certaines notes d'analystes suggéraient qu'une fois son programme d'expansion mis en veille, Orpéa pourrait générer à périmètre constant entre €200 et €400 millions de profits. Même à supposer que cela soit possible, comment justifier une valeur d'entreprise — capitalisation boursière et dette nette — qui avant l'éclatement du scandale évoluait aux alentours de €15 milliards ?