Paysafe grappille 0,13% à 582,25 pence, à courte distance des 590 pence offerts par les fonds de private equity Blackstone et CVC pour racheter le spécialiste du traitement des paiements. Après avoir révisé son jugement sur le prix proposé, Invest Securities conseille désormais d’apporter ses actions à l’opération. L’analyste explique ce "changement de pied" par les précisions obtenues sur la valorisation de la plateforme asiatique de Paysafe et le potentiel de croissance des activités récemment acquises (MCPS).

"Si les 590 pence n'intègrent pas de prime de contrôle, ils font ressortir une valorisation raisonnable en tenant compte des éléments désormais connus qui inciteraient à plus de prudence sur le dossier si l'offre venait à échouer", précise-t-il.

Le 4 août dernier, le conseil d'administration de Paysafe avait recommandé l'offre de 2,97 milliards de livres (3,2 milliards d'euros) de Blackstone et CVC. Elle représente une prime d'environ 42% par rapport au prix moyen pondéré par les volumes au cours de la période de 12 derniers mois qui s'est terminée le 30 juin, soit avant le début des spéculations sur une consolidation du secteur du paiement.

Ce dernier a été animé au cours des derniers mois par plusieurs opérations de fusions & acquisitions. Ingenico a ainsi racheté Bambora, société suédoise spécialisée dans les services de paiement, pour un montant total de 1,5 milliard d'euros tandis que le groupe américain Vantiv propose 7,7 milliards de livres afin de s'emparer de son concurrent britannique Worldpay.

Le mouvement de concentration du secteur est notamment alimenté par le développement des nouveaux modes de transactions en ligne, via smartphones notamment. Or ceux-ci risquent d'être capables de contourner la chaîne actuelle du paiement et seront meilleur marché. Ces changements ont été permis par l'émergence de nouvelles sociétés innovantes dans ce secteur, qui deviennent la cible des acteurs historiques.