New York (awp/afp) - Le conseil d'administration du groupe de semi-conducteurs Qualcomm a rejeté lundi l'offre non sollicitée de son concurrent Broadcom, évaluée à 130 milliards de dollars.

Cette proposition, qui serait l'une des plus grosses de ce type dans les nouvelles technologies, avait été faite le 6 novembre.

"Le conseil d'administration est unanime pour estimer que la proposition de Broadcom sous-évalue significativement Qualcomm au regard de sa position dominante sur le marché des technologies mobiles et nos perspectives de croissance", a affirmé Paul Jacobs, PDG de Qualcomm, cité dans un communiqué.

Suite à cette décision, l'action de Qualcomm progressait de 1,05% à 65,25 dollars vers 14h15 GMT dans les échanges de pré-ouverture à Wall Street alors que Broadcom perdait 0,74% à 263 dollars.

Broadcom proposait 70 dollars par action Qualcomm auxquels se rajoutent 25 milliards de dollars de dette pour atteindre un total de 130 milliards de dollars.

Qualcomm est déjà lui-même engagé dans le rachat de son concurrent néerlandais NXP, une transaction valorisant ce dernier à 47 milliards de dollars. Broadcom avait précisé en présentant son offre que sa proposition de rachat était valable que Qualcomm réussisse ou non à racheter NXP.

Cette tentative de rapprochement intervient alors que le secteur des semi-conducteurs est en pleine consolidation en raison du développement des technologies liées aux véhicules autonomes et aux objets connectés.

Ce mouvement est amplifié par le passage de la 4G à la 5G avec la coexistence des ordinateurs et des smartphones.

Le japonais Softbank a ainsi racheté récemment le britannique Arm Holdings pour 28,5 milliards d'euros, tandis que le géant des puces informatiques Intel a dépensé 16,7 milliards de dollars pour le groupe américain Altera.

En 2015, Broadcom était lui-même né du rachat du groupe américain du même nom par le groupe américano-singapourien Avago Technologies pour 37 milliards de dollars. La nouvelle entité avait conservé le nom de Broadcom mais le siège avait été établi à Singapour. Qualcomm a son siège à San Diego (Californie).

afp/rp