"En 2024, une inflation non financée de même niveau qu'en 2023, conduirait plus d'un établissement de santé privé sur deux à être en pertes". C’est ce qu’a déclaré ce matin la FHP (Fédération de l’hospitalisation privée) lors d’un petit-déjeuner de presse sur le thème "Inflation et Ondam", s'appuyant sur une étude économique de Roland Berger. Selon l’organisation, en 2024, si l'on prend en compte la nécessaire inflation des salaires le secteur privé "deviendrait déficitaire d'un demi-milliard d'euros, en l'absence de financement additionnel ".

La FHP précise que le besoin d'accroissement des financements pérennes des établissements de santé privés s'élève à quelque 1,60 milliard d'euros, dont seulement environ 398 millions finançables dans l'Ondam (Objectif de dépenses d'assurance maladie) 2024 actuel.

L'insuffisance de l'Ondam rend nécessaire de "relever les tarifs le plus possible", estime la FHP. Cette hausse des tarifs est indispensable selon elle pour "assurer la pérennité des établissements et maintenir la capacité d'investissement du secteur hospitalier privé": près de 1,1 milliard d'euro investi par an en moyenne sur la période 2021-2023.