Renault (-0,84% à 34,97 euros) a finalement dévoilé officiellement sa stratégie pour la conception et la production en France de batteries destinées à ses véhicules électriques. Cela se matérialise par la signature de deux partenariats d’envergure. Le premier est conclu avec Envision AESC, filiale japonaise du groupe chinois Envision, pour l’implantation d’une gigafactory à Douai, à proximité de Renault ElectriCity. Envision AESC investira jusqu’à 2 milliards d'euros pour produire des batteries de dernière technologie, notamment pour la future R5.

La société vise les 9 gigawattheures (GWh) de capacités par an en 2024 et 24 GWh d'ici 2030, ce qui permettra la création de 2500 emplois à cet horizon.

En complément de son partenariat avec Envision AESC, Renault a également signé un protocole d'accord pour entrer au capital de la start-up grenobloise Verkor à travers une participation de plus de 20%. Ensemble, ils entendent développer une batterie haute performance adaptée aux segments C et supérieurs de la gamme Renault, ainsi qu'aux modèles Alpine.

Ce partenariat se matérialiserait dans un premier temps par le financement d'un centre de R&D (Verkor Innovation Center) et d'une ligne pilote pour le prototypage et la production de cellules et de modules de batteries en France dès 2022.

Dans un second temps, Verkor mettra en œuvre son projet de créer la première gigafactory de batteries haute performance de France, dont une capacité initiale de 10 GWh pour le groupe Renault à partir de 2026, pouvant atteindre 20 GWh à horizon 2030.

Au total, la combinaison de ces deux partenariats avec le pôle d'activités Renault ElectriCity permettra la création de près de 4500 emplois directs en France d'ici 2030.

" Ces nouveaux partenariats avec Envision AESC et Verkor vont considérablement renforcer notre position pour assurer la production d'ici 2030 d'un million de véhicules électriques ‘made in Europe' ", a commenté Luca de Meo, le directeur général du groupe Renault.