Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris est repartie de l'avant mercredi (+0,29%), mais en restant ballottée au gré des changement d'anticipation des investisseurs sur la probabilité que la banque centrale américaine baisse ses taux d'intérêt directeurs dans les prochains mois.

L'indice vedette CAC 40 a gagné 23,18 points pour finir à 8.153,23 points. Mardi, il avait perdu 0,92%, sa pire séance depuis le 17 janvier.

La cote Parisienne a passé le début de séance légèrement dans le vert, avant de basculer dans le rouge avec la nouvelle poussée des taux sur le marché obligataire.

Mais l'indicateur ISM aux Etats-Unis, qui mesure la production dans les services, a redonné de l'élan à la séance.

Du point de vue des investisseurs, la publication était "un peu meilleure qu'attendu car elle a montré un dégonflement sur la composante prix" des services, une bonne nouvelle en ce qui concerne la lutte contre l'inflation, souligne Sophie Chauvellier, gérante chez Dorval AM.

La mesure des prix payés est même à son plus bas niveau depuis quatre ans.

Les marchés actions sont un peu plus fébriles en ce début avril notamment car les derniers indicateurs économiques "remettaient en question le rythme de la baisse de taux de la Banque centrale américaine", avec une première baisse encore espérée en juin par les investisseurs, souligne la gérante.

C'était encore le cas mercredi avant l'ISM car le rapport ADP sur les créations d'emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis avait montré "des tensions sur les salaires", avec des hausses assez marquées pour les nouveaux employés, explique-t-elle.

Le rapport sur l'emploi officiel mensuel sur le marché du travail aux Etats-Unis est attendu vendredi et sera le point d'orgue de la semaine.

En Europe, les investisseurs ont eu des signaux positifs sur l'inflation.

Après mauvaises surprises pour les deux premiers mois de l'année, le rythme de l'inflation dans la zone euro est tombée à 2,4% sur un an en mars, grâce à une progression moins forte des prix alimentaires, un recul plus marqué qu'attendu.

Sur le marché obligataire, la séance a aussi été agitée: parti à 2,92% mardi en clôture, le taux d'intérêt de l'emprunt français à 10 ans a baissé jusqu'à 2,88% après l'inflation en zone euro. Il est ensuite remonté jusqu'à 2,95%, proche de ses plus haut de 2024, après le rapport sur les créations d'emplois dans le secteur privé américain, pour terminer vers 2,91%.

CMA CGM s'allie à Renault

L'armateur CMA CGM a annoncé mercredi avoir pris une part de 10% dans Flexis, la co-entreprise de fourgons électriques créée avec Renault (+1,22% à 48,08 euros) et Volvo, dans laquelle le groupe marseillais investira "jusqu'à 120 millions d'euros". Les deux constructeurs automobiles détiendront chacun 45% de la société, dont les véhicules seront produits dans l'usine Renault de Sandouville (Seine-Maritime).

Stellantis ralenti aux Etats-Unis

Les ventes du constructeur automobile FCA US (Stellantis) ont reculé de 10% au premier trimestre, tandis que son concurrent Ford a enregistré une progression supérieure à la moyenne anticipée pour la totalité du marché américain, selon des données publiées mercredi. L'action a reculé de 1,79% à 25,02 euros.

Nexity se déleste

Le premier promoteur immobilier français Nexity a annoncé mardi avoir cédé sa branche services aux particuliers à la société d'investissements Bridgepoint pour 440 millions d'euros, des activités qui seront regroupées dans une nouvelle entité baptisée Evoriel.

Son action a pris 4,25% à 9,70 euros.

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