Dans un marché de la construction qui a commencé à nettement se gripper, en particulier si le neuf, le chiffre d’affaires de Samse décline de 1.2%, et le profit d’exploitation de 19%. Cela fait longtemps que le marché appréhendait cette contraction. 

Il est rare, en effet, qu'une entreprise qui triple son profit annuel sur le précédent cycle reste ainsi valorisée à un multiple à un chiffre de son profit. C’est pourtant ce qui caractérisait Samse. 

Le multiple actuel de huit fois le profit se trouve pile entre la moyenne à dix ans de dix fois le profit et le plancher de six fois le profit, touché deux fois en dix ans — pendant la crise de l’euro et plus récemment durant la pandémie.

On note par ailleurs que le titre rechute sur un niveau support de €170-€180 qu’il atteint atteint une première fois début 2018. A l’époque, Samse réalisait cependant un profit d’exploitation deux fois moindre qu’aujourd’hui. 

En attendant des jours meilleurs, le conseil d’administration proposera en mai un dividende de dix euros par action, soit un rendement de 5.5% au cours du moment. Il n’anticipe pas de regain dans la construction neuve en 2024, mais souligne que l’activité ne faiblit pas en matière de rénovation.

Réputé pour sa remarquable culture d'entreprise — le groupe reste contrôlé par ses dirigeants talentueux et ses salariés via la holding Dumont — et très bien implanté dans le sud-est de la France, où son maillage territorial sert de puissant avantage compétitif, Samse ouvre un nouveau chapitre de son histoire.

Le groupe remodèle la structure de sa gouvernance et poursuit son expansion avec le rachat de branche négoce de Herige — en l’occurence les enseignes VM Matériaux, LNTP et Cominex. Cette acquisition offre à Samse une nouvelle plate-forme de croissance sur la très dynamique façade ouest de la France.