Paris (awp/afp) - Le laboratoire français Sanofi a revu à la hausse ses perspectives pour 2022, après avoir réalisé des ventes en nette croissance au troisième trimestre, toujours dopées par son médicament phare Dupixent, mais aussi par les vaccins.

De juillet à fin septembre, le bénéfice net des activités, qui exclut les éléments exceptionnels, a bondi de 32% à 3,6 milliards d'euros (+17,7% à taux de change constants). Le bénéfice net a reculé de 10% à 2 milliards d'euros, en raison de dépréciations, pour des ventes en hausse de près de 20% (+9% à taux de change constants, TCC), à quasiment 12,5 milliards d'euros.

Ce chiffre est supérieur à celui attendu par un consensus d'analystes interrogés par Factset.

En conséquence, le groupe prévoit maintenant un bénéfice net par action des activités (BNPA) - un indicateur clef pour Sanofi - d'environ 16% TCC sur 2022, contre 15% précédemment annoncés. Sanofi avait déjà revu à la hausse ses perspectives fin juillet.

Au troisième trimestre, le BNPA progresse également fortement (+18% TCC) à 2,88 euros.

Pour les neuf premiers mois de l'année, les revenus s'affichent à 32,3 milliards d'euros, une hausse de plus de 16% (+8,6% TCC). C'est là aussi plus qu'attendu par les analystes interrogés par Factset.

Dans le détail, la division médecine de spécialités, le navire amiral de Sanofi, voit ses revenus croître de quasiment 20% TCC sur cette période, à 4,4 milliards d'euros.

Au sein de cette division, encore une fois, le blockbuster Dupixent tire la croissance: ce médicament, un anticorps monoclonal, développé conjointement par le laboratoire français et son partenaire américain Regeneron, a déjà été lancé pour plusieurs pathologies dans une trentaine de pays, dont l'asthme et l'eczéma.

Pour le troisième trimestre, Dupixent a dépassé la barre des deux milliards d'euros de ventes pour la première fois, atteignant 2,3 milliards d'euros (+44,5% TCC).

En rythme de croisière, Sanofi a indiqué prévoir plus de 13 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel pour ce médicament. Un niveau qui pourrait même être dépassé, a commenté Jean-Baptiste de Chatillon, directeur financier du groupe, lors d'un point de presse vendredi matin.

La division vaccins est également très bien orientée (+23,5% TCC à 3,3 milliards d'euros). Elle a été dopée en particulier par le pic des vaccins contre la grippe, traditionnellement porteurs à l'automne, qui a atteint quasiment 2 milliards d'euros de ventes au troisième trimestre (+32,4% TCC).

La division de produits sans ordonnance est en petite hausse (+1,9% TCC) à près de 1,3 milliard d'euros de ventes.

A l'inverse, la branche médecine générale, qui comprend les produits de santé pour le diabète et en cardiovasculaire, est en net repli (-8,5% TCC) à 3,5 milliards d'euros de revenus.

afp/buc