Paris (awp/afp) - Sanofi a publié vendredi des résultats en nette hausse en 2021, toujours dopés par son traitement phare Dupixent, qui continue de servir de locomotive, lui permettant d'augmenter à nouveau le montant des dividendes qui seront versés à ses actionnaires.

Dans le détail, le bénéfice net est en recul de près de 50%, à 6,22 milliards d'euros. L'an dernier, il avait été dopé par la vente d'une grande partie des actions de Sanofi dans la biotech Regeneron. Mais le bénéfice net des activités, indicateur privilégié par le groupe, qui exclut les effets exceptionnels, a lui grimpé de 11,8%, à 8,21 milliards d'euros.

Le bénéfice net par action des activités (BNPA), autre indicateur clef pour le laboratoire, progresse également de près de 12% à 6,56 euros (+15,5% à taux de change constants), plus qu'attendu initialement par le groupe.

En 2021, la société, qui emploie 100.000 personnes dans le monde, a par ailleurs enregistré un chiffre d'affaires de près de 37,8 milliards d'euros (+4,8%). Les analystes interrogés par Factset tablaient néanmoins sur des ventes supérieures, à 39 milliards d'euros.

Pour 2022, Sanofi anticipe une solide hausse de son indicateur privilégié, le BNPA des activités, avec une progression "dans le bas de la fourchette à deux chiffres".

Fort de ces chiffres, le groupe a annoncé qu'il proposerait un dividende de 3,33 euros, contre 3,20 euros pour l'exercice précédent, soit une croissance de 4%.

Le revers dans la recherche d'un vaccin contre le Covid-19 n'a donc pas joué. Sanofi, après avoir abandonné le développement d'un vaccin Covid à ARN messager, avait annoncé courant décembre un nouveau retard pour son autre vaccin, dont les résultats cliniques définitifs sont désormais attendus au premier trimestre cette année.

Par divisions, les ventes du groupe ont été soutenues par son produit vedette Dupixent. Ce médicament, utilisé contre l'asthme et certaines dermatites, pourrait rapporter à terme plus de 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an.

L'an dernier, il a rapporté 5,2 milliards d'euros, une progression de quasiment 53% par rapport à 2020. Plus largement, la division "médecine de spécialité" est même devenue la première en matière de ventes au quatrième trimestre.

Les vaccins ont continué en 2021 à engranger des revenus solides (+6,8% à taux de change constants), à 6,3 milliards d'euros.

La médecine générale (qui comprend notamment les produits de santé pour le diabète et en cardiovasculaire) a quant à elle baissé de 1,4%, à 14,2 milliards d'euros.

La division de produits sans ordonnance (santé grand public) a, à l'inverse, progressé de 4,6% à taux de change constants, atteignant quasiment 4,5 milliards d'euros.

afp/lk