La majorité des problèmes de qualité susceptibles de survenir après un certain temps de fonctionnement des turbines concernent principalement certaines pales de rotor et roulements principaux sur les plateformes 4.X et 5.X, a indiqué la société. Cependant, ces éléments ne sont pas installés sur toutes les turbines de ces plateformes, limitant ainsi le nombre de turbines terrestres affectées. Ils n'empêchent pas l'exploitation du matériel à l'heure actuelle. Une task force composée d'experts de Siemens Gamesa et Siemens Energy a été mise en place pour traiter ces problèmes, avec le soutien d'AlixPartners, une société de conseil spécialisée dans la gestion efficace de projets complexes.

La direction charge la barque

Les coûts prévus pour remédier à ces problèmes de qualité ont été pris en compte au 3ème trimestre fiscal, avec des charges pour les dépenses futures s'élevant à 1,6 milliard d'euros. Le décaissement immédiat en liquidités pour l'exercice 2023 est faible, assure Siemens Energy. La majeure partie des coûts de réparation attendus est prévue pour les exercices 2024 et 2025. A ce montant, s'ajoutent des surcoûts d'installation dans le domaine offshore, ce qui signifie que les projets déjà contractuellement engagés ne seront pas rentables. En parallèle, la montée en puissance des activités offshore est plus complexe que prévu. Ces deux effets entraînent des charges supplémentaires de 600 M€ au 3ème trimestre. Le flux de trésorerie résultant de ces charges sera étalé sur plusieurs années et s'élèvera à une somme faible à deux ou trois chiffres pour l'année en cours, souligne l'entreprise.

Dans le même temps, le groupe est en train d'investir pour agrandir ses usines, tandis que les chaînes d'approvisionnement restent désorganisées et que le marché du travail est toujours sous tension. Le résultat net sera également affecté par la dépréciation des actifs fiscaux différés d'environ 700 M€.

Des objectifs révisés en nette baisse pour l'exercice clos en septembre.

Pour l'exercice se terminant le 30 septembre, Siemens Energy prévoit une croissance du chiffre d'affaires comparable dans une fourchette de 9% à 11% (précédemment de 10% à 12%) et une marge de profit avant éléments spéciaux entre -10% et -8% (précédemment autour de l'extrémité inférieure de la fourchette de prévision de 1% à 3%). La perte nette du groupe Siemens Energy est désormais prévue à environ 4,5 milliards d'euros (précédemment prévue pour dépasser le niveau de l'exercice précédent de 712 millions d'euros jusqu'à un montant en millions d'euros à trois chiffres). Le flux de trésorerie libre avant impôts pour l'exercice 2023 est désormais prévu jusqu'à un montant en millions d'euros à trois chiffres négatifs (précédemment positif jusqu'à un montant en millions d'euros à trois chiffres).

En raison des développements chez Siemens Gamesa, Siemens Energy révise la stratégie actuelle et le plan d'action dans le secteur éolien. Les détails de ce plan stratégique seront présentés lors de la Journée des marchés de capitaux en novembre.

"Il s'agit clairement d'une annonce négative, ce que nous craignions. Nous nous attendons donc à ce que le consensus révise ses estimations à la baisse. Nous ferons de même et nous attendons à une réaction négative à l'ouverture", a indiqué Kulwinder Rajpal, qui suit le dossier chez AlphaValue. Le titre perdait 5,7% à 14,67 EUR dans les premiers échanges, mais le coeur des investisseurs balance entre les mauvaises nouvelles et les promesses d'embellie.

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