Vidya Ranganathan fait le point sur les marchés européens et mondiaux pour la journée à venir.

C'est une nouvelle journée de suspense pour les cambistes, alors que le débat sur l'intervention du Japon pour l'achat de yens s'intensifie. Le vendredi férié dans la plupart des pays du monde, à l'exception du Japon, de la Chine et de certaines parties des marchés américains, les rend d'autant plus nerveux.

La brève chute de la monnaie, mercredi, à son plus bas niveau depuis 34 ans, près de 152 dollars, a déclenché une réunion d'urgence des trois principales autorités monétaires japonaises, que les acteurs du marché ont interprétée comme une intervention directe imminente visant à mettre un terme à ce que ces autorités considèrent comme des opérations spéculatives sur les monnaies.

Le dollar s'est replié dans une fourchette de 151,30-151,50 yens, un mouvement qui se prolongera si les fonds spéculatifs et les spéculateurs commencent à couvrir leurs importantes positions courtes sur le yen.

Pendant ce temps, les autorités chinoises tentent d'atténuer les retombées de la faiblesse du yen sur le yuan, qui a atteint son plus bas niveau en quatre mois la semaine dernière.

En Europe, le calendrier des données est peu excitant : Le PIB final du quatrième trimestre au Royaume-Uni et les chiffres de l'emploi en Allemagne.

Le PIB britannique s'est contracté de 0,3 % au dernier trimestre 2023 et de 0,1 % au trimestre précédent, ce qui correspond à la définition d'une récession technique largement utilisée en Europe. L'économie a renoué avec la croissance en janvier.

En Allemagne, la Bundesbank a déjà déclaré que la plus grande économie d'Europe pourrait être en récession au premier trimestre 2024. L'Allemagne a été confrontée l'année dernière à la flambée des prix de l'énergie et à l'augmentation des coûts d'emprunt, et l'analyse de la banque centrale n'a pas laissé entrevoir de reprise significative.

Néanmoins, la Bundesbank a déclaré que les entreprises continuaient à garder leurs employés et que le chômage pourrait n'augmenter que légèrement au cours du prochain trimestre.

Les États-Unis publient vendredi la mesure de l'inflation privilégiée par la Réserve fédérale, alors même que les marchés sont fermés.

L'indice de base des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE) devrait avoir augmenté de 0,3 % en février, ce qui maintiendrait le rythme annuel à 2,8 %. Les analystes prévoient une hausse de l'indice global de 0,4 % pour le mois et de 2,4 % pour l'année.

Principaux développements susceptibles d'influencer les marchés jeudi :

Données : PIB T4 au Royaume-Uni, PIB T4 aux États-Unis, emploi en Allemagne, dépenses de consommation aux États-Unis, sentiment des consommateurs de l'Université du Michigan aux États-Unis.

Bénéfices : Scout24, Sofina

Adjudications de dette : Réouverture de la dette publique à un mois, trois mois et six mois au Royaume-Uni