Wellington (awp/afp) - Le géant américain Warner Bros Discovery a annoncé mercredi son intention de fermer Newshub, l'un des principaux médias de Nouvelle-Zélande, ce qui constituerait un "désastre pour la démocratie de ce pays", selon son vice-Premier ministre.

Invoquant l'effondrement des recettes publicitaires, le groupe américain des médias et du divertissement a annoncé la fermeture en juin de "toutes les activités de Newshub", notamment son site internet et sa chaîne d'informations, ce qui pourrait entraîner environ 300 licenciements.

C'est une "catastrophe absolue" pour les personnes concernées et un "désastre pour la démocratie de ce pays", a déclaré à la presse le vice-Premier ministre Winston Peters.

Newshub est l'une des deux principales chaînes de télévision gratuites d'informations du pays. Sa disparition laisserait le groupe audiovisuel public TVNZ en situation de quasi-monopole.

"Nous sommes parfaitement conscients de notre position dans le paysage médiatique local et de ce que cela signifie pour nos concitoyens et pour le pays dans son ensemble", a déclaré dans un communiqué James Gibbons, président de Warner Bros Discovery pour la région Asie-Pacifique.

"Les recettes publicitaires en Nouvelle-Zélande ont disparu bien plus rapidement que notre capacité à gérer cette baisse et à assurer la rentabilité de l'entreprise", a ajouté M. Gibbons.

"Tout le monde peut constater que le secteur des médias, ici en Nouvelle-Zélande et dans le monde entier, est confronté à des circonstances très difficiles", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre Christopher Luxon a indiqué à des médias locaux s'être entretenu avec le directeur général du géant américain afin de "comprendre les raisons de cette décision".

La responsable du bureau de Newshub à Wellington, Caitlin Cherry, a qualifié de "très triste" cette nouvelle et affirmé que beaucoup d'employés sont "anéantis", dans un message publié sur les réseaux sociaux.

Selon le quotidien et site internet NZ Herald, quelque 300 personnes pourraient perdre leur emploi, parmi lesquelles environ 200 journalistes.

Cette nouvelle intervient après de nombreuses fermetures de médias dans le monde, notamment en raison d'une chute de revenus publicitaires.

afp/jh