ministériel

PARIS (awp/afp) - Deux arrêtés autorisant exceptionnellement le transport d'hydrocarbures ce week-end et lundi et allégeant temporairement les contraintes en matière de temps de conduite pour les routiers de ce secteur ont été publiés au Journal Officiel samedi, face aux ruptures dans de nombreuses stations-service.

Au vu des "tensions sur l'approvisionnement en carburants constatées sur le territoire national", les interdictions de circulation des véhicules de transport de plus de 7,5 tonnes prévues par un précédent arrêté d'avril 2021 ont été levées pour les 8, 9 et 10 octobre 2022, pour "les véhicules de transport de produits hydrocarbures, à l'exception du butane, du propane et des gaz à usages industriels".

En outre, "le retour à vide des véhicules mentionnés" est "autorisé pour ces jours de levée d'interdiction sur le territoire national".

Le second arrêté publié samedi prévoit des "dérogations temporaires" au "dépassement de la durée maximale de conduite journalière dans la limite d'une heure" et au "dépassement de la durée maximale de conduite hebdomadaire dans la limite de quatre heures" pour le transport de carburant. Ce, jusqu'au vendredi 14 octobre inclus.

Vendredi soir, le ministère de la Transition écologique avait annoncé qu'un arrêté "relatif à la levée des interdictions de circulation des transports de carburants pour ce week-end" serait publié, ainsi qu'un autre sur "la flexibilité sur les temps de conduite" pour faciliter le réapprovisionnement.

"La France dispose de 90 jours de consommation en stocks stratégiques sur tout son territoire et les perspectives d'approvisionnement pour les semaines et mois à venir permettent d'écarter tout risque de pénurie durable", avait aussi voulu rassurer le ministère.

Emmanuel Macron a appelé vendredi les automobilistes au "calme" alors que plusieurs facteurs, dont une grève dans les raffineries TotalEnergies, ont entraîné une baisse des livraisons de carburant et donc de nombreuses ruptures de stocks d'essence ou de diesel en stations-service.

Le groupe met les perturbations sur le compte du succès de la remise à la pompe de 20 centimes qu'il accorde depuis le 1er septembre, en sus de la ristourne de l'Etat de 30 centimes.

"La ristourne a provoqué des ruptures d'approvisionnement plus marquée chez Total", avec une situation "plus marquée dans les Hauts-de-France (...) parce qu'on a des frontaliers qui sont venus profiter des prix à la pompe et des aides qui ont été notamment mises en place par le gouvernement", a commenté samedi le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, interrogé sur Franceinfo.

cda/bl/sp