TotalEnergies cède 0,5% à 45,54 euros dans un marché haussier. La major pétrolière est pénalisée par l'accalmie observée sur le marché pétrolier. Hier soir, le baril de WTI a terminé la journée à 97 dollars, soit avec une perte de plus de 25% de sa valeur depuis son sommet de 130,5 dollars atteint le 7 mars dernier. Au-delà des vicissitudes du marché, le groupe désormais " multi énergies " est par ailleurs sous la pression d'ONG lui reprochant de maintenir sa présence en Russie. Sauf que le pays représentait 24% de ses réserves prouvées et 17% de sa production combinée de pétrole et de gaz.

Dans ce cadre, il n'est pas sûr que la confirmation, ce matin, du départ du groupe de Birmanie soit un motif d'espérance pour ces ONG.

Il a fallu en effet 20 ans à TotalEnergies pour renoncer à sa présence dans un pays gouverné par des dirigeants qui violent ouvertement les droits humains.

Et pourtant, la contribution de la Birmanie à son activité était bien plus faible que l'est la Russie, soit autour d'1%. Pour justifier son engagement, TotalEnergies expliquait qu'un départ aurait pour conséquence de laisser le champ libre à d'autres opérateurs moins regardants sur les droits humains.

En janvier dernier toutefois, Patrick Pouyanné, a changé d'avis, annonçant sa décision de se retirer du champ de Yadana et de la société de transport de gaz MGTC, à la fois comme opérateur et comme actionnaire. Le tout en promettant de mettre en œuvre les mesures susceptibles de protéger les employés. C'est donc chose faite.

PTTEP International, filiale de la compagnie nationale d'énergie thaïlandaise PTT, a confirmé sa volonté de reprendre le rôle d'opérateur de Yadana et MGTC. Elle augmentera sa participation directe dans Yadana de sa quote-part des intérêts de TotalEnergies.

Chevron a également fait le choix de reprendre sa quote-part des intérêts de TotalEnergies et d'augmenter ainsi sa participation au Myanmar (le nom officiel de la Birmanie). Le groupe français a fait le choix que son retrait intervienne sans compensation financière.

Par ailleurs, PTTEP a fait connaître sa volonté de reprendre l'ensemble du personnel de la filiale de TotalEnergies au Myanmar.

Parallèlement, TotalEnergies travaillera avec PTTEP pour s'assurer que le programme de développement socio-économique existant mené par TotalEnergies dans la zone du gazoduc MGTC en faveur des communautés locales se poursuivre après son retrait. A cette fin, la compagnie allouera les montants nécessaires à un fonds dédié pour contribuer à la poursuite de ces actions par le futur opérateur.

Le retrait de TotalEnergies de Yadana et de MGTC sera effectif au plus tard au terme du préavis contractuel de 6 mois, soit le 20 juillet 2022.