ATHÈNES, 29 août (Reuters) - Hellenic Postbank, un établissement de crédit grec de petite envergure contrôlé par l'Etat, n'est plus viable, a déclaré mercredi le ministre des Finances, Yannis Stournaras, ouvrant la voie à sa cession ou à sa privatisation complète.

La République hellénique détient, de manière directe et indirecte, 44% dans la banque postale grecque dont l'attrait réside essentiellement dans l'importante quantité de dépôts qu'elle détient.

Des responsables politiques grecs ont déjà indiqué qu'elle figurait sur la liste des actifs publics dont Athènes entend se séparer.

"Elle (Hellenic Postbank) a été jugée non viable", a dit le ministre des Finances devant des parlementaires, s'appuyant sur un rapport rédigé par la banque centrale grecque et par le fonds grec de stabilité financière, le fonds monté par Athènes pour sauvegarder son secteur bancaire.

La Grèce a déjà transféré ou démantelé plusieurs banques jugées non viables, la plus importante d'entre elles étant ATEbank, spécialisée dans le crédit au secteur agricole.

Hellenic Postbank a lourdement investi dans de la dette publique grecque, ce qui a contribué à creuser son déficit en dépit des importants dépôts qu'elle détient.

L'échange de dette, destiné à alléger le fardeau de la dette souveraine hellénique, a réduit à presque rien la valeur des actifs d'obligations publiques grecques souscrits par les créanciers privés.

Au cours des neuf premiers mois de 2011, la dernière période pour laquelle elle a publié des résultats, la banque a accusé une perte de 544 millions d'euros. (Harry Papachristou, Nicolas Delame pour le service français)