Vivendi, le groupe propriété de Vincent Bolloré, accuse la plus forte baisse du CAC 40 (-4,49 % à 9,53 euros) après avoir annoncé son projet de cession totale du géant de l'édition Editis, de façon à permettre son rapprochement avec Lagardère. Le groupe envisage de procéder à cette opération principalement par la distribution d'actions Editis aux actionnaires de Vivendi et leur admission concomitante sur le marché d'Euronext à Paris.

"Le groupe Bolloré, actionnaire de référence de Vivendi, devrait céder l'ensemble des actions Editis ainsi reçues de manière à doter Editis d'un noyau actionnarial de référence et stable", précise un communiqué de presse de Vivendi.

Au titre du deuxième semestre 2022, Vivendi a dévoilé une hausse de 0,5 % de son résultat net, part du groupe à 491 millions d'euros. L'Ebita s'élève à 412 millions d'euros, en hausse de 31,5 % principalement grâce à la progression d'Havas Group (+24 millions d'euros) et à la contribution de Prisma Media (+17 millions d'euros). Quant au chiffre d'affaires, celui-ci est porté à 4, 873 milliards d'euros, en augmentation de 10,9 %.

"Nos métiers ont continué à faire preuve d'une très forte résilience au premier semestre, comme le reflète tout particulièrement la croissance de 31,5 % de l'Ebita. Notre modèle économique et nos marques à forte notoriété apportent de la solidité et de la récurrence à notre chiffre d'affaires et à notre performance opérationnelle, comme l'ont démontré les chiffres du premier semestre", a déclaré Arnaud de Puyfontaine, Président du Directoire de Vivendi.

"Vivendi a annoncé son intention de distribuer Editis aux actionnaires pour éviter les problèmes d'antitrust de Lagardère. Nous voyons de la valeur dans Vivendi qui se négocie avec une décote de 45% par rapport à la valeur liquidative", conclut l'analyste UBS.