Le groupe de médias table désormais sur un bénéfice par action de 5,25 dollars l'an prochain, renonçant à son objectif précédent qui était "proche de 6,00 dollars". L'estimation moyenne des analystes était de 5,60 dollars.

Lors d'une conférence téléphonique avec les analystes, le directeur général Jeff Bewkes a expliqué que l'impact du dollar fort serait en 2016 "du même ordre" que cette année, soit environ 50 cents sur le résultat par action.

L'action chutait de 8,4% à 70,84 vers 17h45 à Wall Street, après un creux à 69,31, imitée par Twenty-First Century Fox qui perd 6% après des résultats qui ont déçu.

D'autres valeurs de la télédiffusion et du divertissement comme Viacom, en baisse de 6% aussi, reculent dans la foulée et l'indice Dow Jones du secteur rétrograde de 2,4%, mettant fin à une série de 24 séances de hausse.

Le titre Time Warner n'avait ouvert qu'en légère baisse après la publication des résultats du troisième trimestre, supérieurs aux attentes.

Aidé par une hausse des abonnements de la chaîne câblée HBO et une croissance du revenu des licences de la filiale Warner Bros, le bénéfice net part du groupe a atteint 1,04 milliard de dollars (957 millions d'euros) sur ces trois mois, soit 1,26 dollar par action, contre 967 millions (1,11 dollar) un an auparavant.

Hors exceptionnels, la bénéfice par action ressort à 1,25 dollar, nettement au-dessus du consensus Thomson Reuters I/B/E/S qui le donnait à 1,09 dollar.

Le chiffre d'affaires a progressé de 5,1% à 6,56 milliards de dollars, dépassant également le consensus qui était à 6,51 milliards.

Le chiffre d'affaires de Warner Bros a augmenté de 15%, soutenu entre autres par les sorties des jeux vidéo "Lego Dimensions" et "Mad Max". Celui de HBO a progressé de 4,8%, des programmes tels que "Game of Thrones" et "True Detective" attirant de plus en plus d'abonnés.

Bien qu'ayant battu le consensus sur les trois premiers trimestres de l'année, Time Warner n'a pas relevé sa prévision de résultats pour 2015, tablant toujours sur un BPA ajusté de 4,60-4,70 dollars.

"Est-ce qu'ils sont simplement prudents ou y a-t-il quelque chose de spécifique au quatrième trimestre qui justifie d'être moins optimiste ?", se demandait avant la conference call Eric Handler, analyste chez MKM Partners.

(Arathy Nair et Anya George Tharakan à Bangalore, Wilfrid Exbrayat et Véronique Tison pour le service français)