Paris (awp/afp) - Les marchés européens démarraient à nouveau dans le vert lundi après une très forte progression la semaine dernière, toujours soutenus par l'optimisme autour de la relance américaine au moment où la situation sanitaire offre des motifs d'optimisme.

A Paris, le CAC 40 prenait 0,57% à 10H00 (9H00 GMT). Francfort gagnait 0,21%, Milan 0,99% et Madrid 0,23%. Ces quatre indices ont conclu vendredi soir leur plus belle semaine depuis novembre avec des gains entre 4,6% et 7%. En Suisse, le SMI gagnait 0,45%.

Francfort a même brièvement dépassé lundi son record absolu en séance datant de janvier, avant de retomber.

Londres gagnait 0,41% dans la matinée après sa meilleure semaine depuis janvier, un peu affectée toutefois par le renforcement de la livre qui pèse sur les sociétés exportatrices.

Plus tôt lundi, l'indice Nikkei à la Bourse de Tokyo a bondi de 2,12% à la clôture, et le Topix de 1,75%. L'indice composite de Shanghai a pris 1,03%, et Hong Kong 0,11%.

"L'appétit pour le risque monte à nouveau après un mois de janvier turbulent. Malgré les nombreux obstacles, les investisseurs regardent l'avenir avec optimisme", signale Milan Cutkovic, analyste pour Axi.

Parmi leurs principaux espoirs, une relance américaine de l'économie.

Le président américain Joe Biden a promis vendredi d'"agir vite" face aux difficultés économiques des Américains liées à la pandémie. Son plan de sauvetage porte sur 1.900 milliards de dollars, à destination notamment des ménages et des entreprises.

La secrétaire au Trésor Janet Yellen a quant à elle affirmé dimanche qu'elle espérait un retour au plein emploi en 2022 si ce plan de sauvetage était approuvé.

"Le risque principal d'une stimulation trop forte est une inflation trop élevée" souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste senior pour Swissquote.

"Or Janet Yellen a rassuré les investisseurs sur le fait qu'elle avait les outils pour calmer les pressions inflationnistes menaçantes", ajoute-t-elle.

Sur le plan sanitaire, les nouvelles contaminations au coronavirus ont décéléré dans le monde pour la troisième semaine consécutive, atteignant leur niveau le plus bas depuis fin octobre avec moins de 500.000 cas quotidiens la semaine dernière, selon des données issues d'une base de données de l'AFP.

"Néanmoins, il est sûrement trop tôt pour parier sur l'ouverture rapide des économies", constate Hervé Goulletquer, stratégiste pour La Banque Postale AM.

Quelques premiers résultats concrets montrent toutefois que l'optimisme est permis.

Israël a commencé dimanche à sortir de son troisième confinement à la faveur d'une accalmie dans les contamination et après avoir déjà vacciné près de 40% de sa population.

Au plan des indicateurs, la production industrielle allemande est restée inchangée en décembre par rapport à novembre et a reculé de 8,5% en 2020.

Mariage dans les semi-conducteurs

Le groupe japonais de semi-conducteurs Renesas (-3,61% à 1.203,00 yen) va acquérir son concurrent germano-britannique Dialog (+16,00% à 65,10 euros), un fournisseur d'Apple, pour 4,9 milliards d'euros, ont indiqué lundi les entreprises.

Hyundai dément discuter avec Apple

Le constructeur automobile sud-coréen Hyundai (-6,21% à 234.000 won) et sa filiale Kia (-14,98% à 86.300 won) ont démenti lundi être en négociations avec Apple pour un projet commun de production de véhicules autonomes.

Boohoo rachète des marques d'Arcadia

Le groupe de vente de vêtements en ligne (-4,52% à 348,00 pence) rachète plusieurs marques du groupe en faillite Arcadia (Dorothy Perkins, Burton et Wallis) et une partie de leurs inventaires pour 25,2 millions de livres.

Veolia, Suez à couteaux tirés

La justice a ordonné lundi au géant de l'eau et des déchets Veolia (-1,22% à 22,63 euros) de suspendre l'OPA qu'il comptait engager immédiatement sur Suez (-1,68% à 16,97 euros) en renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat.

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a pour sa part annoncé dans la matinée que le gendarme de la Bourse de Paris allait être saisi.

Du côté des devises et du pétrole

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a franchi lundi la barre des 60 dollars pour la première fois depuis plus d'un an, et évoluait à 60,17 dollars (+1,40%) vers 10H00 (9H00 GMT).

Le baril américain de WTI pour le mois de mars s'appréciait dans le même temps de 1,35% à 57,62 dollars.

Le dollar montait légèrement (+0,1%) 1,2030 dollar pour un euro.

afp/al