Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris reculait nettement vendredi après des déclarations de responsables de la Fed mal reçues à Wall Street, attendant la publication d'un indicateur clé sur l'emploi américain et observant avec prudence la situation au Moyen-Orient.

L'indice vedette CAC 40 reculait de 1,24 point à 8050,64 points, vers 9H40. Jeudi, il avait fini stable (-0,02%) à 8151,55 points.

Il décroche comme ses homologues européens, l'indice élargi Euro Stoxx 600 lâchant 1,10%, après des baisses en Asie dans le sillage de Wall Street.

La place américaine s'est repliée jeudi après des déclarations prudentes de membres de la banque centrale américaine (Fed) et une nouvelle poussée de fièvre du pétrole sur fond de tensions géopolitiques accrues.

"L'appétit pour la prise de risque a pris un coup hier", a commenté Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote.

La hausse du prix du pétrole - le Brent évoluant à des niveaux jamais-vus depuis plus de cinq mois - pourrait jouer dans l'appréciation des marchés sur l'évolution de l'inflation à venir et donc de la politique monétaire attendue des banques centrales, notamment la Réserve fédérale américaine.

La poussée pourrait faire "dérailler la Fed de son plan de trois baisses (des taux) cette année", explique l'experte. D'autant plus que plusieurs responsables de l'institution se sont montrés prudents sur les mouvements monétaires attendus.

Le président de l'antenne de la Fed à Minneapolis, Neel Kashkari, a notamment prévenu que "si l'inflation continuait à osciller", avec des sursauts occasionnels, il se "(poserait) la question de savoir s'il ne faut pas renoncer à toute baisse" des taux cette année.

En parallèle, les investisseurs scruteront les données américaines sur l'emploi pour déceler des indices sur l'évolution à venir de la politique monétaire américaine.

En France, la production industrielle en France a augmenté de 0,2% en février sur un mois, après avoir reculé de 0,9% en janvier. La production manufacturière a pour sa part progressé de 0,9%, selon l'Insee.

Bureau Veritas sur le marché

La société d'investissement Wendel (+0,65% à 92,90 euros) a annoncé vendredi avoir "réalisé avec succès la cession de 9%" du capital du groupe français d'inspection et de certification Bureau Veritas (-2,72% à 27,20 euros), notamment à Bpifrance. La banque publique d'investissement entre ainsi à hauteur de 4% au capital de Bureau Veritas, principale participation de Wendel, qui indique avoir dégagé "environ 1,1 milliard d'euros brut de liquidités" avec cette vente.

L'opération "devrait permettre à Wendel de diversifier davantage" ses investissements, ont commenté dans une note les analystes de Degroof Petercam.

afp/jh