(Actualisé avec dollar, Treasuries)

* Les indices profitent d'un rebond du pétrole

* Le marché reste très volatil

* Le dollar progresse face au sterling

par Chuck Mikolajczak

NEW YORK, 24 février (Reuters) - La Bourse de New York a effacé mercredi ses pertes à la faveur d'un retournement des cours du pétrole pour terminer à la hausse dans un contexte toujours marqué par une forte volatilité.

L'indice Dow Jones a gagné 53,21 points, soit 0,32%, à 16.484,99 points. Le Standard & Poor's 500, plus large a pris 8,53 points (0,44%) à 1.929,80 points et le Nasdaq Composite a progressé de 39,02 points (0,87%) à 4.542,61 points.

Longtemps orientés à la baisse, les cours du pétrole se sont retournés en cours de séance après l'annonce d'une diminution des stocks d'essence et Wall Street a suivi le mouvement.

L'évolution des cours du pétrole a fortement influencé la tendance sur les marchés d'actions depuis le début de l'année, ravivant l'inquiétude pour la santé de l'économie mondiale.

"Cela peut irriter les gens mais la réalité est que le pétrole et les marchés actions sont étroitement liés et c'est vrai depuis le mois de novembre, c'est aussi simple que cela", explique Randy Frederick, responsable du courtage et des dérivés pour Charles Schwab.

Longtemps orientée assez nettement à la baisse, Wall Street a été pénalisée pendant une bonne partie de la séance par les valeurs financières, qui ont elles aussi effacé leurs pertes à la faveur du rebond général.

Le secteur bancaire reste cependant fragile au lendemain de l'annonce par JPMorgan de difficultés sur le trimestre en cours liées à la mauvaise passe traversée par le secteur pétrolier et gazier.

La première banque américaine par l'actif a annoncé qu'elle allait provisionner au premier trimestre un demi-milliard de dollars supplémentaires pour couvrir d'éventuelles créances douteuses associées à ce secteur, touché de plein fouet par l'effondrement des cours du brut.

Avec la chute du pétrole, des milliers d'emplois ont été supprimés dans le secteur américain des hydrocarbures et environ un tiers des compagnies pétrolières américaines, soit 175 entreprises, sont confrontées à un risque élevé de faillite cette année, selon une étude du cabinet Deloitte.

LE STERLING SOUFFRE

Aux valeurs, le S&P-500 a été porté notamment par Apple , qui a gagné 1,49% à 96,10 dollars, le Nasdaq profitant en outre d'un bond de 21,7% pour DreamWorks après la publication de résultats trimestriels meilleurs que prévu.

Contre la tendance, Boeing a perdu 1,12%, Goldman Sachs ayant ramené de 102 à 100 dollars son objectif de cours pour le titre de l'avionneur, qui a perdu un cinquième de sa valeur depuis le début de l'année.

Sur le marché des changes, le dollar est resté stable face à un panier de devises de référence mais a fortement progressé contre le sterling, qui a touché mercredi un creux de sept ans sur fond de craintes d'une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne.

Le sterling est passé sous 1,39 dollar, à 4 cents d'un niveau plus atteint depuis qu'il était descendu à parité avec le dollar, au milieu des années 1980. Il est remonté ensuite légèrement.

Sur le front de la dette, les Treasuries, eux aussi très liés au pétrole, ont effacé leurs gains pour finir sans grand changement.

(Chuck Mikolajczak; Patrick Vignal pour le service français)