New York (awp/afp) - Les prix du pétrole sont restés quasiment stables mardi, les traders restant dans l'expectative d'une réaction d'Israël à une attaque de l'Iran sur son sol au cours du week-end, largement déjouée.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin a cédé seulement 0,08% à 90,02 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, a lâché 0,05% à 85,36 dollars.

"Le marché attend maintenant la réponse d'Israël à l'attaque iranienne" pendant la nuit de samedi à dimanche, en représailles à une frappe contre le consulat iranien à Damas le 1er avril attribuée à Israël, commentent les analystes de DNB.

Pour José Torres, senior economiste chez Interactive Brokers, "la rhétorique d'Israël concernant l'attaque de missiles et de drones de Téhéran samedi s'est renforcée mardi lorsque les dirigeants du pays ont déclaré qu'ils n'avaient d'autre choix que de riposter".

L'analyste mettait toutefois en avant "certaines informations affirmant que du côté des responsables américains, on estimait que ces représailles pourraient être limitées".

Selon lui, "les investisseurs tentent d'évaluer dans quelle mesure les actions d'Israël visent à donner une apparence de force au pays plutôt que de lancer une contre-attaque dramatique qui pourrait aggraver le conflit".

Le président iranien Ebrahim Raïssi a une nouvelle fois prévenu mardi que "la moindre action" d'Israël contre "les intérêts de l'Iran" provoquerait "une réponse sévère, étendue et douloureuse" de son pays.

Le marché pétrolier semble ainsi patienter pour le moment, les prix des deux références mondiales restant dans le rouge.

"La réaction du marché pétrolier à l'attaque de missiles iraniens contre Israël ce week-end a été surprenante", a estimé Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank, les prix ayant déjà baissé lundi.

"Le marché était apparemment préparé à l'attaque après les avertissements qui l'ont précédé", poursuit l'analyste.

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