Le gouvernement du Niger juge « très déséquilibré en sa défaveur » le partenariat avec Areva dans l’exploitation de l’uranium, « et ce, depuis 41 ans d’exploitation de ce minerai ».

Dans une communication publiée à l’issue du Conseil des ministres, le 25 octobre, le gouvernement souligne que l’uranium n’apporte que 5% des recettes de l’Etat, alors qu’il devrait en tirer des ressources plus importantes. L’uranium est de très loin le premier produit d’exportation du pays, avec environ 70%. Le gouvernement « réaffirme sa volonté d’accroître les retombées du secteur minier pour le peuple nigérien, à travers notamment le renforcement de sa participation à la gouvernance du secteur », sans plus de précision.

Areva exploite actuellement deux mines au Niger, Somaïr et Cominak, pour une production de plus de 4.000 tonnes par an, soit un tiers de la production du groupe.

Il est également reproché à Areva un retard dans le calendrier de mise en œuvre du projet d’Imouraren, qui entraînera un manque à gagner pour le Niger. Cette future mine, qui devrait entrer en production en 2014, au lieu de 2012 prévu initialement, est présentée par Areva comme la deuxième plus importante réserve d’uranium au monde, après celle d’Olympic Dam, en Australie. Avec une 5.000 tonnes annuelles prévues, elle devrait plus que doubler la production uranifère du Niger.

Areva dément par ailleurs l’information parue dans La Tribune du 25 octobre selon laquelle elle serait en discussion avec la China Guangdong Nuclear Power Company (CGNPC) pour lui céder des parts de sa filiale chargée de l’exploitation d’Imouraren.