"Les marchés sont à peu près alignés avec la BCE", soutient Matthieu Bailly, président et directeur général délégué chez Octo AM, assurant que "la duration des portefeuilles peut être remontée significativement". Il poursuit : Les courbes de taux restent déformées, ce qui implique de choisir précisément ses points de courbe pour optimiser son rapport rendement/risque. Plus précisément, nous préférons le très court, encore plus rémunérateur et le très long terme, moins sujet aux paris spéculatifs et bénéficiant d'un " roll-down " favorable, au détriment du segment 3-5 ans".

Matthieu Bailly ajoute que le rapport rendement/risque du segment " investment grade ", notamment sur les financières, devient tout à fait favorable pour les semaines à venir, au moins autant que le high yield, plus risqué et probablement sujet à plus de volatilité future en lien avec les autres actifs risqués, actions en tête.

Le président et directeur général délégué chez Octo AM conclut : "Au vu d'une situation géopolitique, politique, économique et sociale relativement dégradée en Europe et dans ses environs, il est probable que la BCE ne souhaite pas du tout jouer de l'effet de surprise qui faisait l'apanage des banquiers centraux en fin de vingtième siècle… Et c'est plutôt une grande prévenance qui les caractérise désormais. Les discours récents peuvent donc donner un peu plus de certitude aux marchés qui devraient, dans les prochaines semaines et jusqu'à la fameuse réunion du 6 juin, acheter massivement, et sans doute trop comme d'habitude, ce scénario de baisse de taux".