Production mondiale de nickel primaire en 2010 :
1,45 Mt. Dont Asie : 37%, Europe (dont Russie) : 35%, Amériques : 16%, Océanie : 10%, Afrique : 2%.
Production totale de nickel raffiné en 2011 :
1,79 Mt.
Consommation mondiale de nickel primaire en 2010 :
1,46 Mt. Dont Asie : 63%, Europe : 24%, Amériques : 10%.
Demande mondiale de nickel raffiné en 2011 :
1,80 Mt.
Cotation :
London Metal Exchange (LME), en USD/tonne.
Sources :
USGS, International Nickel Study Group, WBMS

 

La production de nickel est principalement destinée à la fabrication d’acier inoxydable.
 
L’offre
70% du nickel exploitable se trouvent dans 5 pays : Australie, France (Nouvelle-Calédonie), Brésil, Russie et Cuba. Si les réserves sont en déclin dans certains pays, notamment en Russie (premier producteur mondial par le biais de son géant minier Norilsk Nickel), d’autres sont encore très largement sous-exploités, en particulier à Cuba. Après la Russie (13% de l’offre minière mondiale selon les estimations de l’USGS pour 2011), les principaux producteurs sont l’Indonésie, les Philippines, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Calédonie.
 
La demande
Près des deux tiers du nickel mondial sont utilisés pour la fabrication d’acier inoxydable, notamment pour les secteurs de la construction et des transports. Parmi les autres destinations de ce métal : d’autres alliages, des plaquages et certains types de batteries. La Chine, en tête des producteurs d’acier inoxydable, est logiquement devenue le premier consommateur de nickel.
 
L’évolution
L’inox étant très utilisé notamment dans les secteurs du bâtiment et de l’automobile, la demande en nickel est particulièrement sensible à la conjoncture économique. La production d’inox s’était ainsi fortement repliée en 2008 et 2009, en pleine crise économico-financière, avant de se reprendre en 2010, année où elle a battu un nouveau record. La demande en nickel encore relativement atone en Europe et aux Etats-Unis est compensée par les besoins asiatiques, chinois en particulier. En 2011, la demande mondiale a excédé l’offre de 10.900 tonnes selon le World Bureau of Metals Statistics.
Le marché du nickel est caractérisé par de surprenants accès de volatilité. Les cours sur le LME avaient par exemple atteint un record vertigineux à 54.100 dollars en mai 2007, avant de perdre sous l’effet de la crise 80% de sa valeur en à peine un an et demi…
Compte tenu de cette volatilité, les industriels sont particulièrement à affût d’alternatives. Au niveau de l’offre, la Chine développe ainsi rapidement sa production de fonte de nickel, dont la teneur en nickel peut désormais être de plus en plus satisfaisante. Cette fonte, qui n’est rentable qu’au-delà d’un certain prix, peut contribuer à une forme de régulation. Et du côté de la demande, les pics des cours incitent les industries consommatrices à trouver des alternatives pour certains usages.
Au cours de l’année 2011, les cours sur le LME ont culminé à 28.800 dollars fin février après une hausse continue de huit mois, pour retomber sous les 17.000 dollars fin novembre. Au cours des deux premiers mois de 2012, ils fluctuaient entre 18.275 et 21.295 dollars.