"Nous sommes en contact avec Airbus et ils examinent tous les scénarios possibles pendant la période limitée dont nous bénéficions", a déclaré un conseiller d'Asghar Fakhrieh-Kashan, le ministre iranien des routes et du développement urbain.

"Tout dépend du soutien et des politiques décidées par les gouvernements européens", a-t-il également dit par téléphone à Reuters.

Airbus, qui n'a fait aucun commentaire sur ces déclarations, fait partie des grandes entreprises européennes particulièrement exposées à la reprise des sanctions américaines contre Téhéran qui va découler du retrait annoncé mardi par Donald Trump de l'accord de juillet 2015 sur le programme nucléaire iranien.

L'Iran a demandé à Airbus de préciser s'il poursuivrait la vente d'avions de ligne à la République islamique.

La compagnie nationale IranAir a commandé une centaine d'appareils au constructeur aéronautique européen pour un montant de 20,8 milliards de dollars(17,5 milliards d'euros) sur la base des prix catalogue. Sur cette même base, les commandes passées par Téhéran à Boeing s'élèvent à 17 milliards de dollars (14,3 milliards d'euros).

Elle a également commandé des avions à ATR, un constructeur d'avions à turbopropulseurs détenu à parité entre Airbus et l'italien Leonardo.

L'Iran espère importer des ATR supplémentaires mais il y a quelques "problèmes techniques", a déclaré le conseiller du ministre iranien.

(Tim Hepher, version française Jean-Michel Bélot, édité par Benjamin Mallet)

Valeurs citées dans l'article : Airbus SE, Leonardo