Berlin (awp/afp) - Le groupe de médias allemand Axel Springer, qui édite le journal le plus lu d'Europe Bild, a confirmé mardi ses objectifs 2018 après un premier trimestre solide, soutenu essentiellement par ses activités numériques.

L'éditeur de Berlin a dégagé un bénéfice net de 84,7 millions d'euros, soit une progression de 79% sur un an, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires des trois premiers mois a progressé de 6,9% à 773,5 millions d'euros, et le bénéfice brut d'exploitation (Ebitda) de 16,3% à 171,2 millions. Les ventes sont légèrement en-dessous des prévisions des analystes interrogés par le fournisseur de données financières Factset, tandis que l'Ebitda est conforme aux pronostics.

"Notre force dans le numérique a encore payé ce trimestre", a estimé le patron du groupe leader de l'édition numérique en Europe, Mathias Döpfner, cité dans un communiqué, rappelant le rôle décisif que jouent désormais dans le groupe les médias numériques non informatifs (classified medias).

Axel Springer a notamment mis en avant la contribution du français Concept Multimédias (Logic-Immo.com) à son chiffre d'affaires et la finalisation pour un montant de 286 millions d'euros de la vente à TF1 de sa part dans le portail aufeminin.com.

Le groupe a réaffirmé dans la foulée ses objectifs annuels d'un chiffre d'affaires en hausse d'environ 5% et d'un résultat Ebitda en progression de près de 10%.

Fondé juste après la deuxième guerre mondiale par le journaliste Axel Springer, l'éditeur de presse a pris relativement tôt le virage numérique, mettant en place des systèmes d'abonnements en ligne payants pour ses journaux phares, le tabloïd Bild ou encore le quotidien conservateur Die Welt, cédant nombre de titres de presse papier et investissant dans des sites comme Business Insider, spécialisé sur l'actualité économique.

Le numérique contribuait à la fin mars à hauteur de 70,1% à son bénéfice opérationnel, soit une légère baisse par rapport à l'année passée, tandis que ses médias d'information continuaient à se maintenir à flots, grâce à la publicité ou la vente des éditions papiers, une exception en Europe.

afp/ol