La famille Barclay a présenté à Lloyds Banking Group plc (LSE:LLOY) une offre d'un milliard de livres sterling pour le Telegraph, dans l'espoir de reprendre le contrôle de l'éditeur avant une vente aux enchères imminente. La famille, qui a possédé Telegraph Media Group Limited (TMG) pendant près de vingt ans, aurait obtenu un financement de la part d'investisseurs d'Abu Dhabi, selon une information rapportée pour la première fois par Sky News. Des membres de la famille régnante d'Abou Dhabi seraient impliqués dans les discussions, notamment l'actionnaire majoritaire du Manchester City Football Club, le cheikh Mansour bin Zayed Al Nahyan.

Lloyds Banking Group s'est refusé à tout commentaire. Cette offre est la dernière tentative en date de la Barclays pour reprendre le contrôle du Telegraph, qui a été placé sous séquestre par la Lloyds Bank à la suite d'un litige portant sur des dettes impayées. Elle intervient quelques semaines seulement après la présentation d'une proposition de 725 millions de livres sterling.

La Lloyds Bank est actuellement propriétaire du Telegraph, mais n'est pas impliquée dans les questions éditoriales. Cette dernière offre intervient avant le début d'une vente aux enchères prévue pour le groupe, qui devrait commencer dès cette semaine. Plusieurs soumissionnaires ont déjà manifesté leur intérêt, notamment Paul Marshall, gestionnaire de fonds spéculatifs et propriétaire de GB News, qui a obtenu le soutien du milliardaire américain Ken Griffin.

Le Daily Mail a également manifesté son intérêt et aurait entamé des discussions avec des investisseurs du Moyen-Orient au sujet d'une éventuelle offre. D'autres ont déclaré publiquement qu'ils souhaitaient faire une offre, notamment National World Plc (LSE:NWOR), un éditeur de journaux locaux et de sites web d'information fondé par un ancien rédacteur en chef du News of the World, et le géant allemand des médias Axel Springer SE, qui possède les journaux Bild et Die Welt. Axel Springer avait déjà perdu face à Barclays dans une guerre d'enchères pour The Telegraph en 2004.

William Lewis, ancien rédacteur en chef du Telegraph, a déclaré qu'il avait également réuni des fonds pour un rachat potentiel. Toute opération devra être approuvée par les autorités de régulation des médias et de la concurrence.