BELGACOM : Proximus : la fin des cabines téléphoniques
Le 21 mai 2015 à 14:53
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Communication des lauréats du concours
Proximus clôt un chapitre aujourd'hui : les dernières cabines téléphoniques disparaissent du paysage. Trente cabines téléphoniques reçoivent une nouvelle vie (culturelle ou artistique).
Rétrospective historique
Leur apparition remonte aux années 30, soit le début de la Régie des Télégraphes et des Téléphones (RTT). La loi du 21 mars 1991 (entreprises publiques autonomes) a créé Belgacom et imposé entre autres l'obligation, en tant que prestataire de service universel, de mettre à disposition 14 000 téléphones publics : 14 par 10 000 habitants, 1 par
10 000 dans chaque province et 1 dans chaque commune (pré-fusion de 1976), avec en outre un certain nombre de téléphones à pièces.
Évolution du nombre de cabines téléphoniques
En 1985, on dénombrait 11 343 cabines téléphoniques publiques. En 1991, ce nombre était déjà passé à 14 709. En 1997, Belgacom renouvelait toutes les cabines téléphoniques, portant leur nombre à 18 000 au total. L'arrivée du GSM a entraîné une baisse de leur utilisation et dix ans après le renouvellement, le nombre des cabines avait diminué de moitié :
31/12/2008 : 7 948
31/12/2010 : 6 370
7/11/2012 : 4 734
30/06/2013 : 3 834
30/06/2014 : 1 176
31/12/2014 : 600
1/6/2015 : les toutes dernières cabines téléphoniques disparaissent de nos rues...
Évolution de l'utilisation
Les chiffres parlent d'eux-mêmes :
En 1997, la durée des appels passés par cabine téléphonique était encore en moyenne de 15 heures par mois. En 2008, cette durée était tombée à 16 minutes par mois dans les cabines restantes...
En 2009, sur 6 726 cabines, seules 1 995 étaient utilisées pendant plus de 30 minutes par mois. Dans 900 cabines, on téléphonait entre 20 et 30 minutes par mois. Dans 1 100 cabines, entre 10 et 20 minutes et, dans 2 771, moins de 10 minutes... 1 000 cabines téléphoniques étaient utilisées moins d'une fois par mois.
Cette tendance s'est poursuivie au cours des années suivantes.
En 2012, l'utilisation moyenne des cabines restantes, soit moins de 5 000, diminuait à 14 minutes par mois ; 50 % des appareils étaient utilisés moins de 7 minutes par mois. En
2013, l'utilisation était tombée, même jusqu'à moins d'une communication par mois…
Évolution de la législation
Le législateur a progressivement assoupli les obligations : les téléphones à pièces (victimes d'actes de vandalisme) pouvaient disparaître (grâce notamment à la carte Proton) et au fur et à mesure de la "pénétration" croissante du GSM, le nombre minimum obligatoire de téléphones publics a évolué à la baisse. La loi de 2013 a supprimé complètement cette contrainte légale. Proximus a dès lors décidé de supprimer toutes ses cabines publiques.
Communication des lauréats du concours
Proximus a organisé, au début de cette année, un concours destiné à donner une nouvelle vie à 30 cabines téléphoniques.
Les participants avaient jusqu'au 31 mars pour introduire un projet culturel ou artistique dans une des trois catégories suivantes :
Catégorie 1 : patrimoine (archivage, conservation ou exposition d'une cabine téléphonique)
Catégorie 2 : œuvres d'art
Catégorie 3 : utilisation nouvelle ou différente d'une cabine téléphonique
Nous avons reçu plus de 200 dossiers. Le jury a été extrêmement séduit par leur qualité.
Lors de la conférence de presse, le président du jury et Président du Conseil d'Administration de Proximus, Stefaan De Clerck, a communiqué le nom des 30 lauréats (voir annexe).
L'entrepreneur de Proximus livrera sous peu une cabine téléphonique chez chacun des lauréats.
Au cours des 12 prochains mois, les gagnants concrétiseront leur projet.
Proximus félicite tous les participants et publiera en temps utile un aperçu des réalisations, réparties sur l'ensemble du pays, qui donneront une nouvelle vie aux cabines téléphoniques.
Enlèvement symbolique des 2 dernières cabines téléphoniques
Le Président, Stefaan De Clerck, a invité la presse à assister au démantèlement des dernières cabines téléphoniques :
le vendredi 22 mai à 10 h : Mons, Place d'Harveng
le lundi 1er juin à 10 h : Anvers Middelheimlaan 1
Proximus SA est le 1er opérateur de télécommunications belge. Le CA (avant éliminations intragroupe) par activité se répartit comme suit :
- prestations de télécommunications aux particuliers (36,4%) : prestations de téléphonie fixe (1 million de lignes installées à fin 2023), de téléphonie mobile (3,3 millions de clients), de services d'accès à Internet (1,8 million d'abonnés), de diffusion de télévision interactive (1 674 000 abonnés), de services convergents (1 112 000 abonnés), etc. ;
- prestations de télécommunications aux entreprises (35,2%) : prestations de téléphonie fixe (566 000 lignes installées à fin 2023), de téléphonie mobile (1,8 million de cartes post payées distribuées), de services d'accès à Internet et de transmission de données (440 000 abonnés). Le groupe développe également une activité de vente en gros de minutes de communication à destination d'opérateurs tiers situés en Belgique ;
- prestations de portage (18,4% ; BICS) : prestations de connectivité et de services de capacité à destination d'opérateurs télécoms et de fournisseurs de services internationaux ;
- autres (10%).
71,7% du CA est réalisé en Belgique.