C’est en 1884 que Benjamin Bénéteau crée son premier chantier naval à Croix-de-vie. Il fabrique alors de robustes chalutiers à voile suivi par un thonier à moteur en 1912. C’est en 1964 que André Bénéteau et Annette Roux se lancent dans la plaisance et utilisent le polyester pour les coques de bateaux. Bénéteau devient le leader mondial des constructeurs de voiliers et s’introduit en Bourse en 1984. Grâce à des opérations de croissance externe, le constructeur se diversifie et devient le « Groupe Bénéteau » (mobile homes, voitures sans permis, catamarans, etc…). En 2001 de nouvelles unités de production sont ouvertes en Pologne, au Canada et au Portugal. La crise économique de 2008 oblige le groupe à alléger ses structures mais le nombre de licenciements est limité. A partir de 2011, Bénéteau recrute plus de 400 personnes et ouvre une nouvelle usine au Brésil. Aujourd’hui le groupe se diversifie encore en se développant dans la « grande plaisance » et propose des voiliers et catamarans de grande taille de 18 à 40 mètres. Grâce à cela, le C.A. a cru de 19% sur les 9 derniers mois. Ces grands bateaux ont le mérite de se vendre quel que soit la conjoncture économique et accompagnent les clients qui montent en gamme de plus en plus. La fourchette de prix de ces engins se situe entre 2 et 10 millions d’euros et une centaine sont fabriqués chaque année… L’ouverture de l’usine à Trieste a permis de réussir cette montée en gamme grâce au savoir-faire des fournisseurs et du personnel italien. Dirigée par Carla Demaria, Monte Carlo Yacht est la filiale en charge de ce développement et elle parvient concilier le travail artisanal spécifique aux produits de luxe avec simultanément une approche industrielle. Ces gros bateaux permettent de dégager une marge plus importante et leur exigence de qualité tire le groupe vers le haut. Stephane KELO.
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