Londres (awp/afp) - Le cacao et le café ont souffert cette semaine des perspectives d'une récolte abondante, tandis que les prix du sucre sont restés stables.

- Floraison de café au Brésil -

La tonne de robusta a atteint mercredi son plus bas niveau en plus de trois mois à Londres, à 1.914 dollars, tandis que l'arabica, coté à New York, a touché son plus bas en deux mois mercredi à 126,75 cents la livre avant de remonter en fin de semaine.

"La tendance est plus à la baisse à Londres qu'à New York, mais dans les deux cas, les investisseurs avancent à tâtons", a expliqué Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

"La saison de floraison a déjà commencé au Brésil. Cela pourrait être le signe d'une récolte abondante, mais pourrait aussi signifier que les fleurs pourraient tomber sans éclore et donc réduire la production finale", a-t-il développé.

Le Brésil est le premier producteur mondial d'arabica, et un producteur moins important sur le marché mondial du robusta, les doutes sur la récolte brésilienne pèsent donc plus sur l'arabica.

- Nouvelle grosse récolte de cacao -

La tonne de cacao a touché vendredi 1.456 livres sterling à Londres, à son plus bas depuis deux mois.

"Les premières informations sur la récolte 2017 commencent à tomber, et elle devrait à nouveau être abondante", a prévenu Jack Scoville.

"La baisse des prix semble cependant limitée par rapport à l'année dernière, car les cours plus bas ont permis aux industriels de se remettre à acheter du cacao", a-t-il ajouté.

La récolte record de l'année précédente avait fait chuter les cours du cacao, qui grimpaient depuis plusieurs années dans un marché en déficit d'offre.

La cotation de New York a mieux résisté, profitant de la faiblesse du dollar, alors que les cambistes s'interrogent sur la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) et sur la vigueur de l'économie des Etats-Unis.

Quand le dollar est faible, les investisseurs utilisant d'autres devises peuvent effectuer des achats à bon compte sur les cotations utilisant cette monnaie comme référence.

- Le sucre se morfond -

Les prix du sucre sont pour leur part restés stables.

"Les marchés ont hésité, après que le sucre a fortement grimpé le jeudi de la semaine précédente, quand la tempête Harvey avait fait craindre qu'une forte demande d'essence fasse grimper la demande d'éthanol", ont noté les analystes de Commerzbank.

Une demande vigoureuse d'éthanol, produit à partir de canne à sucre, signifie qu'une quantité moindre de la matière première est transformée en sucre, faisant baisser l'offre et grimper les prix.

"En revanche, la prochaine récolte indienne, deuxième plus grand producteur mondial, pourrait être encore meilleure qu'attendu. Cette année, une récolte très décevante avait laissé espérer aux investisseurs que l'Inde importerait du sucre, et cela avait fait grimper les prix", ont expliqué les experts de Commerzbank.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en novembre valait 1.954 dollars vendredi à 15H10 GMT, contre 2.065 dollars le vendredi précédent à 12H40 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en décembre valait 130,15 cents, contre 129,85 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en octobre valait 375,40 dollars, contre 382,60 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en octobre valait 14,15 cents, contre 14,27 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en décembre valait 1.463 livres sterling, contre 1.530 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en décembre valait 1.960 dollars, contre 1.951 dollars sept jours plus tôt.

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