CGG a chuté vendredi de 9,88% à 8,03 euros, pénalisé par des résultats trimestriels dégradés et surtout par la présentation des premiers détails concernant sa restructuration financière. Confronté à une dette de 2,312 milliards de dollars, le spécialiste des services et équipements géophysiques a annoncé que son plan de restructuration financière devait se traduire par la conversion de la dette non-sécurisée en actions et par l’extension des échéances de la dette sécurisée. Cette opération de sauvetage se traduirait donc par une augmentation de capital massive.
Le montant des dettes non sécurisées atteint en effet 1,884 milliard de dollars, contre une capitalisation boursière actuelle 174 millions d'euros.
Dans une étude publiée ce matin, Oddo rappelle que le principal sujet demeure la restructuration de la dette. Or, le broker juge le message du management assez alarmant. Dans ce contexte, il a suspendu son objectif de cours alors qu'une forte dilution est attendue et dégradé sa recommandation de Neutre à Alléger.
Au quatrième trimestre 2016, CGG a accusé une perte nette de 279,8 millions de dollars, contre -256,4 millions un an plus tôt. L'Ebitda a chuté de 65,5% à 99,8 millions tandis que le chiffre d'affaires a baissé de 44% à 328,3 millions.
Sur l'ensemble de 2016, CGG a divisé sa perte nette par 2,5 à 576,6 millions tandis que son Ebitda est passé de 660,6 à 327,9 millions. Le chiffre d'affaires a reculé de 43% 1,195 milliard.
Pour l'exercice en cours, le groupe anticipe des résultats d'exploitation très similaires à ceux de 2016 avec néanmoins une génération de cash moins favorable.
CGG figure parmi les 1ers fournisseurs mondiaux de services et de produits géophysiques destinés aux compagnies pétrolières et gazières. Le CA par activité se répartit comme suit :
- prestations de services géophysiques (59,7%) : prestations d'enregistrement, de traitement et d'interprétation de données sismiques terrestres et marines ;
- fabrication d'équipements sismiques (40,3%) : notamment appareils d'enregistrement et de transmission, vibrateurs d'acquisition de données sismiques, logiciels de traitement et d'interprétation des données, etc.
La répartition géographique du CA est la suivante : Europe-Afrique-Moyen Orient (38,2%), Asie-Pacifique (28,8%), Amérique du Nord (23%) et Amérique latine (10%).