Francfort (awp/afp) - Le syndicat IG Metall a fait état jeudi d'une extension des grèves d'avertissement d'une journée dans la métallurgie allemande tandis qu'une date de retour à la table des négociations pourrait être connue demain.

Les arrêts de travail ont touché jeudi une centaine d'entreprises comptant environ 125.000 employés et conduit à des arrêts de la production, a indiqué IG Metall.

Cette mobilisation montre que les salariés "ne peuvent pas se contenter de miettes pendant que la situation économique est excellente", a déclaré Christiane Benner, vice-présidente de l'IG Metall, citée dans un communiqué.

Le syndicat a appelé jeudi les employeurs regroupés dans la fédération Gesamtmetall à revenir à la table des négociations, mais ils doivent pour cela "améliorer considérablement leur offre" en termes d'argent et de droit à une réduction temporaire du temps de travail.

Au sein de la région du Bade-Wurtemberg (sud-ouest) qui sert de "pilote" pour les négociations dans le pays, un porte-parole de Gesamtmetall a déclaré à l'AFP que les employeurs "sont prêts par principe à reprendre les négociations à partir de lundi prochain s'il y a une chance réelle de trouver une solution".

IG Metall devrait communiquer vendredi si le patronat a avancé dans sa direction comme voulu, ce qui permettrait de s'entendre sur la reprise des négociations dès lundi, a indiqué à l'AFP une source proche des partenaires sociaux.

En Bade-Wurtemberg, les employeurs proposaient dernièrement une augmentation de 6,8% sur 27 mois portant sur le salaire et des éléments de long terme, tandis que le syndicat réclame une hausse de 8% également sur 27 mois et des aménagements de temps de travail qui suscitent le plus de réserves du patronat.

En attendant, le syndicat fait pression en choisissant de lancer des grèves dans des entreprises tournant à plein régime, comme dans l'automobile. A compter de minuit vendredi et pour toute la journée, ce sera au tour des constructeurs BMW, Audi, Daimler et Porsche de subir ces débrayages.

afp/rp