Londres (awp/afp) - Le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) s'est montré prudent pour 2017 en raison de la concurrence aux Etats-Unis, après avoir vu son bénéfice plonger en 2016, en raison d'éléments exceptionnels qui avaient gonflé les profits l'année précédente.

Le bénéfice net a été divisé par neuf à 912 millions de livres (1,1 milliard d'euros), selon un communiqué publié mercredi, après un profit de 8,4 milliards de livres en 2015 du fait des gains issus de plusieurs transactions avec le géant suisse Novartis.

GSK a toutefois amélioré ses comptes au quatrième trimestre, avec un bénéfice de 257 millions de livres (contre une perte de 354 millions un an plus tôt).

Son chiffre d'affaires pour l'ensemble de 2016 a quant à lui grimpé de 16,6% à 27,9 milliards de livres, profitant de la bonne tenue de l'activité dans les médicaments, les vaccins et la santé grand public.

Les ventes des nouveaux produits ont représenté à elles seules 4,5 milliards de livres, en particulier les traitements du VIH, des maladies respiratoires et des méningites.

"GSK a réalisé de solides performances en 2016 avec une bonne croissance des ventes dans nos trois activités, d'excellentes tendances pour les nouveaux produits, un contrôle des coûts discipliné et des progrès dans la recherche de nouveaux traitements", a expliqué Andrew Witty, directeur général du groupe, cité dans le communiqué. Ce dernier présentait ses derniers résultats puisqu'il doit être remplacé en mars par Emma Walmsley.

- "Incertitudes" -

Le patron de GSK a toutefois tenu un discours prudent pour 2017.

"Clairement cette année nous faisons face à des incertitudes quant aux niveaux de nos performances, compte tenu de la possible concurrence d'un générique pour l'Advair aux Etats-Unis et cela se répercute dans les objectifs communiqués aujourd'hui", selon lui.

Ses prévisions financières dépendent grandement de la possible arrivée sur le marché de ce concurrent de l'Advair, traitement contre les maladies respiratoires, dont les ventes s'essoufflent déjà depuis quelques trimestres.

GSK prévoit une croissance à taux de change constant entre 5% et 7% de son bénéfice par action en 2017 si aucun générique concurrent de l'Advair n'est mis sur le marché. Dans l'hypothèse où ce générique serait disponible au milieu de l'année, le groupe s'attend à ce que son bénéfice par action reste stable voire recule légèrement.

Point positif, GSK, très présent aux Etats-Unis et donc sensible aux évolutions des taux de changes, indique qu'il profitera largement de la baisse de la livre en 2017 si la devise britannique se maintient à ses niveaux actuels. La chute de la livre permet de doper mécaniquement les résultats réalisés en dollars, une fois convertis en devise britannique.

Le marché semblait peu convaincu par cette publication, le titre du groupe perdant 1,41% à 1.540,50 pence vers 12H40 GMT, dans un marché stable à la Bourse de Londres.

afp/rp