LDC perd 4,8% à 189 euros, la publication de résultats semestriels supérieurs aux attentes conduisant certains investisseurs à prendre une partie de leurs gains sur un titre qui a bondi de 53% en un an. Évoquant des niveaux de valorisation désormais plus cohérents (le titre se paye 15 fois ses bénéfices et sa valeur d'entreprise représente 9 fois son résultat opérationnel), Portzamparc a ainsi dégradé sa recommandation sur l'action du spécialiste de la volaille et traiteur de Renforcer à Conserver tout en réitérant son objectif de cours de 195 euros.

Oddo a lui relevé son objectif de cours de 160 à 188 euros mais confirmé sa recommandation Neutre en raison, lui aussi, de la faiblesse du potentiel de hausse de l'action.

Au premier semestre, LDC a réalisé un résultat net part du groupe de 57,2 millions d'euros contre 46,2 millions un an plus tôt à la même époque. Le résultat opérationnel courant a atteint 82,3 millions d'euros à comparer avec 70,1 millions, il y a un an. Oddo tablait sur 68,6 millions et Portzamparc sur 68 millions. Il a représenté 4,9% des ventes contre 4,8% au premier semestre de l'exercice 2014-2015. Le chiffre d'affaires, déjà publié, a atteint 1,68 milliard d'euros, en progression de 15,7% (+2,1% à périmètre identique).

S'agissant de ses perspectives, le groupe prévoit de réaliser un résultat opérationnel courant conforme à son objectif de plus de 150 millions d'euros toujours conditionné par le niveau d'activité sur la période clé des fêtes de fin d'année.

Dans un contexte de consommation toujours fragile et marqué par un prix des matières premières moins favorable, les résultats du pôle volaille en France comme à l'International devraient s'inscrire en retrait malgré l'intégration des dernières acquisitions.

Sur le segment Traiteur, le résultat opérationnel courant devrait dépasser l'objectif de 5 millions initialement fixé.

LDC s'engage enfin à accélérer ses investissements pour conquérir le marché des importations de poulets avec pour objectif de reconquérir 20% des importations de poulets frais à horizon 2018 et de maintenir une marge opérationnelle d'au moins 3% pour sa filiale Société bretonne (qui regroupe les activités de Glon Sanders acquises au groupe Avril).

(P-J.L)