(Commodesk) La société japonaise Sumitomo Metal Mining prend acte de la prochaine interdiction d’exporter des minerais bruts d’Indonésie. Elle se tourne vers la Nouvelle-Calédonie, comme l’a fait récemment un concurrent chinois.

Comme l’Indonésie représentait la moitié de ses ressources en nickel, le transformateur japonais se dit prêt à continuer à traiter le minerai excédentaire qui ne trouverait pas de laminoir sur place. Mais il va aussi se rapprocher de la SMPS, la société minière détenue par le gouvernement de la province Nord de Nouvelle Calédonie, pour lui acheter plus. Sumitomo accélère également son projet Taganito aux Philippines, pour un lancement du raffinage du nickel en août 2013.

Le nickel est une ressource dont Sumitomo Metal Mining (25e producteur mondial d’acier en 2010) ne peut pas se passer. La compagnie produit et consomme 1,6 millions de tonnes de nickel annuellement, pour en tirer 34,6 millions de tonnes d’acier (estimation 2012). Elle dégageait en 2011 un bénéfice de 800 milliards de yens (7,2 milliards d’euros) avec des filiales dans une quinzaine de pays, dont l’Indonésie et les îles Salomon.